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27 juillet 2015 1 27 /07 /juillet /2015 13:21

Marre de ces philosophes, comme Conche, qui prétendent que la mort n'est rien, que nous n'avons pas à en avoir peur et qui en plus s'inscrivent dans une perspective épicurienne, ou stoïcienne, ou spinoziste.

Si la vie est la condition de possibilité de toute valeur, de toute possible, et que la mort y met fin, le fait que nous n'aurons pas conscience de la perte une fois mort ne change rien à la peur légitime de ne plus vivre lorsque nous sommes vivants, d'abord parce que la vie l'a voulue ainsi en nous donnant l'instinct de conservation et d'accroissement, ensuite parce que la différence entre la vie et la mort n'est pas illusoire, mais bien réelle, la mort signant la cessation de toute activité, de toute perception, sensation, émotion, de toute rencontre.

Lorsqu'on prétend que la mort fait partie de la vie, on oublie que de la vie on passe à la mort, mais que de la mort on ne revient plus à la vie, jamais. La mort triomphe, et son triomphe est définitif. Tous les arguments qui tentent de minimiser la terreur qu'elle provoque sont inefficaces, puisque ces arguments sont mensongers, que la mort est vraiment terrifiante et nous enlève tout. La seule manière saine de partir, c'est après avoir pleinement vécu. Et encore, la simple idée d'avoir fait pleins de rencontres enrichissantes mais que nous n'en aurons aucun souvenir, comme si nous n'avions jamais connu les gens que nous avons aimé, comme si nous n'avions jamais existé, est très perturbante.

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