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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 20:48

Blonde et rayonnante, les habits toujours bien choisis, la parole gaie et spontanée, la franchise dans le sentiment, un aspect triste parfois. Plus qu’un sourire, la frustration m’attire. Le rêve que l’on souhaite, le regard perdu, qui demande et implore, mais ne supplie pas… La fierté qui fascine, ou plus, me touche ; femme de guerrier, de moine ou de poète, tous deux incompris et qui ne se comprennent pas. Peut-être ce que j’imagine est loin de la réalité, peut-être notre peau est la même, vient du même endroit. Mais le décalage est là. Lancé sur une mystique voie, je ne m’arrêterai pas. Le passé est chez moi si puissant que je ne peux l’encombrer davantage. Chez toi renoncer serait tout changer, et tu n’en as pas le courage. Pourtant, des petites filles divines et puériles aux magnifiques et froides déesses, beaucoup m’ont aimé. Mais toi, un anachronique templier t’a-t-il déjà aimé ? Et sais-tu la puissance qu’il faut pour tenir en deux mondes parallèles, en deux vies différentes, l’une de rêve mais réelle, l’autre, celle que je montre, la plus fade que je regrette. Pourquoi a-t-il fallu que le destin nous réunisse ? Sans doute pour moi est-ce un test pour évaluer mon pouvoir d’abnégation, peut-être inconsciemment, mais pour toi, quel en est le sens, car tu sais, un monde, celui des apparences, nous sépare, mais le monde sensible, celui de l’étreinte, du passionnel, du caché, que je peux dévoiler exceptionnellement si l’on m’en laisse le temps nous rapproche. Celui-là, tu le sens et en a peur. Changer serait faire trop de sacrifices, mais m’oublier serait passer à côté de l’amour véritable. Que faire ? Me connaître, qui suis-je ?




Qui es-tu réellement ? Que cherches-tu ? Je vois en toi deux personnes et ne sais quelle est la bonne. D’un côté, assez dure, fermée, sevrée, et donc très loin de moi. De l’autre, fière, sensible, en attente… Bon sang, ne vois-tu pas l’évidence ? Sous un monde d’apparences, nous avons les mêmes différences, tous deux incompris, respectueux de nous-mêmes et de nos rêves, nous avons la même odeur, la même peau, la même façon d’étreindre. Viens, embrasse-moi et tu comprendras.




Je t’écris car il m’est difficile de ne pas comprendre. Je ne sais qui tu es réellement. J’aimerais savoir pour ne pas rester dans cette impasse. D’un côté, tu parais dure, assez fermée, plutôt insensible et incompréhensible, là tu ne m’intéresses plus et je conçois qu’il en soit de même. Mais de l’autre, je sens une sorte de sensibilité, quelque chose qui me touche, de la compassion et de la fierté, une attente, un courant qui passerait de l’un à l’autre. J’ai alors l’impression qu’on pourrait se comprendre. Du monde des apparences, l’on passerait au monde sensible, et là, sans les mots, puisque nous avons la même odeur, la même peau, la passion et l’étreinte serait fusionnelle et divine.

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