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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 16:27

Interactions Confucianisme/Taoïsme. Bouddhisme Chan

Néo Confucianisme et différents courants Taoïstes

Le but, l'enjeu:

La pensée Chinoise est une sagesse incluant à la fois le transcendant et l'immanent. Sans personnification du divin, le ki, l'énergie première, le Ciel n'est pourtant pas complètement impersonnel. Il y a un rapprochement à réaliser avec le Soi Hindouiste, ou le Cosmos des Stoïciens et des Grecs.

Cette sagesse particulière inclut l'importance de la vie, de cette vie ci, et ne la déprécie pas. La vie est, sinon la seule valeur, "vie et valeur sont consubstantielles" (Nietzsche), au moins porteuse d'une valeur spécifique. Cette pensée peut à la fois s'accorder avec la science, plus aisément que les monothéismes (tout procède du tao dans l'Univers, unité du Cosmos, des êtres vivants, de l'inanimé, tout ce qui vit procédant d'un fonds commun, d'une source originelle) et peut également satisfaire les aspirations métaphysiques, avec des principes relativement clairs (la complémentarité du yin et du yang, le vide, le Tao, le ren, l'homme comme pont entre le Ciel et la Terre, etc) tout en étant pragmatique, accessible et logique, s'embarrassant peu de spéculations hasardeuses, allant à l'essentiel, plus en conformité que le Bouddhisme avec la vie qui veut vivre, telle que nous l'appréhendons et la ressentons, et plus rigoureuse et évidente que les développements hindouistes.

Rapprochements avec la philo Occidentale.

Antiquité: Sur le Cosmos ordonné, la conception de la vie bonne comme accord, conformité avec le Cosmos : voir avec les Stoïciens.

Du côté des Présocratiques, peut-être Parménide, l'Etre (le ki) est un et immuable (rien ne change, "le temps est l'image mobile de l'éternité"), et Héraclite (tout bouge, se transforme, évolue, se métamorphose, mute en ce monde : le Yi King, le livre des mutations).

Avec Aristote, l'homme comme animal essentiellement politique, qui se développe avec ses semblables, n'est homme que par leur compagnonnage, leurs entretiens (Confucius), les règles sociales, communautaires (rites Confucéens). L'idée que l'homme est un être raisonnable, pouvant se guider lui-même par un juste usage de la raison, et développer sa vertu (ren), qu'il doit actualiser sa puissance, ses virtualités, que son bonheur en dépend, comme de la santé, du confort, de l'amour, de l'amitié, une vie réussie d'homme participant de tout cela.

Pensée moderne : Hume peut évoquer le Bouddhisme, non par la théorie du Karma, de la responsabilité individuelle, de la métempsychose, de l'ascèse mortifiante vis-à-vis du désir, et donc de la vie considérée comme essentiellement souffrance, mais dans sa critique du sujet, de la substance pensante Cartésienne, de l'identité personnelle, de sa permanence, ainsi que dans sa conception associationniste des idées, non que les idées viennent exclusivement de l'expérience chez les Bouddhistes, mais tout contenu de conscience, toute représentation s'enchaîne selon des règles chez les Bouddhistes, et on peut l'observer, consciemment prendre ses distances et du coup ne plus y être attaché, subsumé, s'en libérer. Cela me semble assez proche de l'empirisme Humien. A creuser.

Schopenhauer et le monde animé par un vouloir-vivre qui s'incarne, se manifeste en des corps de plus en plus complexes, conscients et individualisés, mais un vouloir vivre qui du fait qu'il est, tout simplement, ne peut être absurde.

Les pensées percutantes de Nietzsche, déstabilisantes, déroutantes, contradictoires. Eloge de la vie: critique des arrières-mondes chimériques : Taoïsme. Désillusion : Poésie chinoise.

Pensée contemporaine : Des similitudes avec Bergson me semblent le plus évident. Il doit y avoir beaucoup d'autres auteurs à rapprocher. Mais le concept de durée créatrice, le temps appréhendé comme création d'imprévisible nouveauté, l'élan vital, la morale close (Confucianiste), institutionnelle, sociale, conventionnelle, fermée mais néanmoins nécessaire, et la morale ouverte (Taoïste), individuelle, émancipatrice de l'ordre établi, des rites qui structurent la société, des hiérarchies, sont significatifs de convergences possibles.

Teilhard de Chardin et la loi de complexité-conscience notamment. "Le phénomène humain".

Wittgenstein et l'éloge du silence, du retrait. "Ce dont on ne peut parler, il faut le taire" : Taoïsme : "Celui qui parle ne sait pas. Celui qui sait s'abstient."

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