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7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 00:09

Levé à nouveau à 17h. C'est un rythme que je reprends systématiquement lorsque je n'ai rien à faire, car je n'ai rien à faire. Cela m'est moins insupportable de veiller la nuit que le jour, car la nuit, il est normal de rester chez soi, mais le jour, tout le monde sort, la vie est au dehors, et que puis-je y faire hormis me promener toute la journée, sans but, dans une ville qui ne présente aucun attrait, n'est pourvue d'aucun lieu magique, une ville mortelle en somme comme beaucoup de villes de province.

Avant-hier, après un footing d'1h, je suis sorti pour aller manger, et je n'ai trouvé qu'un kebab d'ouvert. J'y ai pris un 1 sandwich américain. Dans les rues, ce dimanche de coupe d'Europe où la France l'emporte sur l'Islande, avec des groupes de supporters chantant dans la rue, je me suis senti seul comme jamais, d'une solitude absolue, comme un vieux mercenaire échouant de cause en cause, un marin de port en port, toujours seul et las, fatigué, sans réelle direction et but. Un guerrier las du combat.

J'ai coupé la TV, me suis rasé. J'ai pratiqué quelques exercices de yoga, incluant une méditation assise et un rapide body scan, et cela m'a apporté un peu de calme intérieur. J'ai remis la TV, mais j'ai regardé un DVD, en place d'un programme plutôt subi, j'ai fait des recherches pour des pistes professionnelles, ce qui m'a amené un peu d'énergie. Je rectifiais la position de mon corps sur la chaise, car j'ai remarqué que le moral baissait dès que je m'affalais, et que le simple effort de le remettre d'aplomb agissait sur mon état intérieur. Hier, j'allais mieux, le dentiste m'a soigné 2 grosses caries, et a réalisé un détartrage qui m'a blanchi les dents. Mais je suis retombé dans les mêmes travers. J'ai regardé la TV toute la nuit, zappant d'un programme à l'autre, et le train de mes pensées négatives générant la dépression s'est remis en branle lors de mon réveil. J'ai pris conscience du moment où mon moral risquait de balancer du côté obscur, de sombrer.

J'ai regardé 1 film avec Cameron Diaz sur une enfant malade. J'arrêtais pas de pleurer. Je deviens de plus en plus fragile, réceptif à l'émotion. Peut-être était-ce agréable et jouissif de ne plus avoir honte d'être ému.

J'ai revu un copain de philo, Florian, que je n'avais pas vu depuis plus de dix ans. Il s'est mis à l'aïkido, ainsi que sa femme, Marie Alexia, qui était dans la même classe de philo. Il semble passionné et on en a longuement discuté. Il a quitté un poste à la banque, et lui et Marie Alexia ont travaillé pour 1 ONG en Thaïlande comme prof d'Anglais. Intéressant. Ils ont beaucoup voyagé.

Un des intérêts de l'épuisement, c'est qu'un moment vient où l'on ne peut plus lutter, et dormir devient jouissif. C'est ce qu'avait remarqué Alexandra David Neel, l'extrême jouissance du sommeil après une fatigue intense.

Je pense souvent à mes anciens élèves, avec affection et nostalgie.

Aujourd'hui, je me suis promené, et j'ai vu une fille qui pouvait être asiatique, plutôt Cambodgienne, mais également arabe ou latine. Coup de foudre immédiat. Elle incarnait la vie, à ce moment là, toute la puissance, la beauté, le charme et la magie de la vie. Tristesse, regret, et souffrance après l'avoir laissée filer, comme toujours.

Incroyable quand même la beauté et le charme de certaines jeunes filles, c'est à se damner, vraiment, comme si toute la vie s'y concentrait, s'y résumait. Malheureusement, je vieillis. J'ai vu également une très belle polynésienne, peau mate, teint frais, cheveux longs, tout le charme des îles.

J'écoutais une conversation dans un bar, avec une belle jeune femme qui semblait bien intégrée et voyager tout le temps. Jalousie de ma part. Il me semble que je ne vis pas, que je suis à côté de la vie, que je ne parviens qu'à l'effleurer, mais ne suis pas dedans, et je crains de la quitter sans jamais avoir vécu, d'où peut-être ma terreur de la mort. J'aimerais ne jamais mourir. Toujours profiter des beaux paysages, des sensations, de la bouffe et des femmes.

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