Triste état. Je suis submergé par la paperasse. Je n'ai aucun sens pratique. Je me demande parfois si je n'ai pas le syndrome d'Asperger. Je suis tellement centré sur des obsessions intellectuelles que je n'ai plus de place pour le reste.
J'ai croisé une asiatique au Monoprix qui m'évoque une étudiante dont j'étais tombé amoureux juste le temps de la voir manger au resto U il y a une quinzaine d'années. Tout le reste m'était devenu indifférent. Elle était, elle incarnait la vie, toute la vie s'y concentrait pour moi. Je n'avais jamais vécu cela. Et il s'agit peut-être de la même fille. Je ne l'ai pas abordée, étant peu à l'aise pour cet exercice, mais je reprends conscience de tout ce qui me manque d'essentiel, qu'il me manque le plus important, et de toutes ces années gâchées.
J'aimerais reprendre la méditation mais j'ai peur, peur de ne pas y arriver, peur d'y arriver et de me perdre, de me trouver sans défenses, peur d'être dominé psychiquement par autrui. Je ne sais ni où aller ni quoi faire. Tout est à recommencer, encore. Et je n'ai pas de direction. Et je ne sais pas qui je suis.