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13 juillet 2016 3 13 /07 /juillet /2016 00:53

Société de consommation

Le héros est un pantin du système, soumis aux modes, prisonnier de la société de consommation, où l'homme n'est plus un sujet, un citoyen, mais avant tout un consommateur.

Cependant, ses insomnies révèlent qu'il n'est pas complètement adapté au système, satisfait de sa vie, et il entreprend des démarches (les groupes de discussion) pour intensifier sa vie, y apporter du changement.

Qu'en pensez-vous? Est-on esclave de la société de consommation?

La rencontre avec Bob lui apporte un soulagement. Il peut se laisser aller. "Même un bébé ne dort pas aussi bien". "Perdre tout espoir, c'était cela la liberté".

Que pensez-vous de ces thérapies de groupe? Pitoyables ou courageux?

Personnage de Tyler joué par Brad Pitt: Dans l'avion, sécurité illusoire (issue de secours à 9000m). Critique de la société de consommation, du "confort qui ne règle pas les problèmes existentiels", les objets qu'on possède finissent par vous posséder", "on est des sous-produits d'un mode de vie qui devient une obsession".

Peut-on se libérer des biens matériels? Est-ce nécessaire pour se retrouver, et se libérer de l'emprise sociale?

Le Fight Club

On ne peut faire l'économie du combat et de la souffrance pour se connaître soi-même.

La souffrance est porteuse de sens, d'enseignement. "La souffrance est une illumination. C'est le plus grand moment de ta vie mec, et tu le fuis" .On rejoint ici les Stoïciens pour qui elle permet de s'éprouver. Par contre, cela s'oppose au Bouddhisme pour qui on doit faire cesser la souffrance en supprimant le désir, et à l'Epicurisme pour qui le Bonheur passe par le plaisir et l'absence de souffrance.

La souffrance peut-elle nous apprendre quelque chose, ou est-elle à fuir absolument?

La violence réprimée par la société, les institutions existe toujours mais est refoulée et doit s'exprimer d'une façon ou d'une autre (sublimation des pulsions). On retrouve ici les théories de Freud (notamment dans "Malaise dans le civilisation").

Libération progressive du héros: "au bout d'un mois, la TV ne me manquait plus!", "on n'est libre que lorsque l'on a tout perdu" , "nulle part on n'était plus vivant que là-bas", "après nous nous sentions sauvés".

Tyler se construit dialectiquement. Thèse/antithèse/synthèse. Affirmation/négation/négation de la négation.

Il passe par une phase de destruction avant de se trouver lui-même.

Il projette une part de sa personnalité vers l'extérieur, ce qui va l'aider dans un premier temps, avant de lui nuire par la suite d'où la nécessité de se retrouver soi-même en tuant son double. Peut évoquer la schizophrénie.

Psychanalyse

"Nous sommes une génération d'hommes élevés par les femmes, je ne suis pas sûr qu'une autre femme soit une solution à nos problèmes". Rôle du Père, père absent, sans lequel l'autonomie est plus difficile à trouver.

Politique

D'un club de combat, les protagonistes du film évoluent vers un projet terroriste et totalitaire, du Fight Club au Projet Chaos. On passe d'une recherche d'émancipation individuelle à une organisation paramilitaire ou l'obéissance et le sacrifice de sa singularité sont exigés.

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