1H20 de footing et streetworkout. Mes sorties, que j'anticipe courtes (autour de 40mn), se transforment systématiquement en sorties longues. Je profite de la nature, moi qui déteste être enfermé. Annie Ernaux, écrivain mineur, expliquait qu'elle se sentait mortelle que depuis quelques années. J'ai eu ma révélation Tosltoïenne de la réalité de la mort il y a longtemps, et comme j'en ai une conscience très claire, je déteste l'impression de perdre mon temps. Tous ces gens rivés à leur TV se croient-ils immortels, ou n'ont-ils vraiment rien de mieux à faire?
Je ne peux lire de polars sans l'impression simultanée de perdre mon temps. Ils sont pour moi non essentiels, et une fuite de la réalité, fuite qui n'apporte rien de substantiel, tandis que la lecture des grands romans, fuite également, me donne néanmoins le sentiment d'aller à l'essentiel.
Le temps, c'est la vie elle-même, la seule vie je pense, toute fusion mystique post mortem dans le grand tout n'ayant aucune valeur puisque non consciente (j'abhorre, et en connaissance de cause, toute mystique, chrétienne, orientale et la seule spiritualité en accord avec la science est l'animisme, et la seule voie à approfondir est le transhumanisme, car seule la vie, cette vie ci est réelle pour nous).
Ainsi, puisque nous n'avons pas encore trouvé le moyen de rallonger nos vie et de vivre 10000 ans ou plus, il y a l'urgence de la fructification pour se réaliser. Et c'est extrêmement difficile dans nos sociétés modernes de trouver sa place.