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16 août 2016 2 16 /08 /août /2016 23:24

Ce qui est angoissant dans la rencontre avec d'autres êtres humains, c'est qu'il faut trouver ses mots, toujours, et être performant. Sans les mots, on passe pour un idiot, et on ne peut se défendre. C'est pourquoi la compagnie des animaux est si apaisante.

Ma mère insistait pour que je demande à toucher la AAH, alloc adultes handicapés mentaux. Pour elle, les choses étaient simples "tu peux ou tu ne peux pas travailler, si tu peux, tu travailles, si tu ne peux pas, tu es HS". C'est plus compliqué. Beaucoup de personnes sont au chômage, et on ne les stigmatise pas pour autant. Ainsi, mes parents me perçoivent comme un handicapé mental. Et mon principal problème, c'est d'essayer de prouver que je n'en suis pas un. Mes parents sont paradoxaux car pour eux, c'est un moyen de trouver un travail plus facilement. Ainsi, il faudrait que je me reconnaisse incapable de travailler, pour trouver un travail. Se sont-ils souciés de l'impact psychologique que cela aurait eu sur moi, si je n'avais pas résisté à leur pression? Quelle bonne initiative pour rehausser l'estime de moi, et mon narcissisme défaillant.

Jamais, enfant, adolescent, je n'invitais de camarades d'école, ni n'étais invité par eux. Pas de correspondant étranger, pas de goûter d'anniversaire! Et mes parents ne s'en souciaient pas, ne s'interrogeaient pas.

Une des expressions favorites de mon père: "Qu'est-ce que tu crois!"

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