Beaucoup de personnes disent qu'elles se cherchent, qu'elles ne se sont pas trouvées, qu'elles ne savent pas qui elles sont. En réalité, il n'y a rien à trouver, mais il est possible de se retrouver. Est-ce qu'un chien, un chat ou un enfant se cherchent eux-mêmes? En fait, seul l'homme qui s'est éloigné de lui-même du fait de l'environnement, famille, société, s'est perdu et est pressé par le besoin de se chercher! Et ceux qui n'éprouvent pas ce besoin, ce sont ceux qui, soit ne se sont pas éloignés d'eux-mêmes dans leur maturation, soit sont trop atteints pour prendre clairement conscience de leur aliénation.
Jamais on ne devrait dire à un enfant des mots insultants, le diminuant. Lui dire une seule fois qu'il est un incapable, un bon à rien, peut le blesser gravement, et durablement. Alors le dévaloriser systématiquement le brise. Or, comme l'enfant se perçoit comme ses parents le perçoivent, si ce sont ces parents qui le rabaissent, il perdra l'indispensable narcissisme de base, l'estime de soi, la confiance en soi nécessaire pour vivre.
Il faut aussi que l'enfant puisse s'exprimer librement, s'affirmer afin de rester compétitif avec ses camarades, et de prendre sa place, de construire un moi fort. S'il est brimé, il sera victime par la suite d'individus pervers et déséquilibrés. Cela m'est arrivé à de maintes reprises, le manque de construction identitaire me rendant trop dépendant de la personnalité et du jugement d'autrui.
J'ai vu des reportages animaliers à la TV, sur les chimpanzés, les gorilles, les dauphins, les éléphants. Ils ne se font pas de cadeaux entre eux. Les mâles cherchent à dominer pour la nourriture et la possession des femelles et s'intimident entre eux et les femelles se disputent les mâles dominants. Les hommes les plus proches des animaux, les plus primitifs me semblent être les politiciens. Inculture crasse et quête de pouvoir, sans perspective, sans recul critique ni sur eux-mêmes ni sur leur but. Et les homme de parti,, ou les journalistes qui s'agglutinent pour interroger ces êtres sans intérêt, sont également des animaux grégaires.
Le désir intime le plus fort, sexuel, est le désir de l'espèce, impersonnel. Mais que l'individuel et l'espèce se confondent, pourquoi serait-ce un piège de la vie, absurde? Ce peut être perçu comme une convergence positive au contraire.