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11 septembre 2016 7 11 /09 /septembre /2016 03:12

Fabrice Midal est à la mode. Je ne savais trop quoi en penser. Je n'étais pas d'accord sur la valorisation excessive des exercices de méditation. Je pense que le besoin de méditation est un symptôme de maladie sociale. Dans une communauté où les gens ont leur place, ils s'équilibrent naturellement, et n'ont pas besoin d'exercices méditatifs particuliers. Leur attention est accaparée par les nécessités et les interactions quotidiennes. Mais hier soir, sur une radio Chrétienne, je l'ai entendu louer Thérèse de Lisieux, en vanter la persévérance dans l'oraison.

Fabrice Midal, il mange à tous les rateliers cet homme là. Déjà manifestement épris du Dalaï lama, Océan de niaiserie béate, il déclare son admiration pour une psychotique qui est devenue folle à force de frustration sexuelle. Mais se réfugier dans un monastère plutôt qu'affronter la vie, que baiser et procréer, ça va à l'encontre des lois naturelles, le flux ne circule plus, et ça se paie au prix fort. Ses 4 soeurs sont entrées au Carmel. Pauvre père que le leur. 5 filles emmurées vivantes! Il en est devenu cinglé. Mais la mode actuelle, c'est de réhabiliter les mystiques en occultant leur psychose.

De même que je pense comme Sartre que Genêt était plus "saint" que Thérèse D'Avila, la vraie Sainteté pour moi n'est pas incarnée par Thérèse de Lisieux mais par Darwin. Lui a réellement affronté "La Nuit Obscure", n'a pas fui devant le réel, a modifié ses croyances en fonction de ce qu'il y découvrait, comme La Mettrie et tant d'autres, au risque de penser contre soi, contre son intérêt, contre ses certitudes, contre sa foi, mais il a préféré ce dur combat à la fuite dans l'imbécillité, heureuse ou malheureuse. tandis que les mystiques qui prétendent avoir affronté leurs peurs n'ont fait que s'enfoncer dans le mensonge de la superstition, de la fiction consolatrice, et n'ont affronté que des nuits obscures factices. C'est la raison pour laquelle de nombreux scientifiques trouvent la sérénité après avoir assimilés les faits. Malgré la dureté du réel, ils acceptent le situation, le donné, et aboutissent à une vraie sagesse, tandis que les mystiques ne parviennent jamais à une sérénité satisfaisante puisque toujours entachée de mensonges dont ils ne sont jamais complètement dupes.

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commentaires

L
Lisez donc les ouvrages de Jean François Six sur Thérèse de Lisieux : prêtre, diplômé de littérature, d'histoire des religions: il a donc un regard d'historien avant tout. Il a su rendre à Thérèse une vraie dimension humaine. Il n'a pas eu peur de parler de névrose dans sa famille, mais cela n'a pas empêché Thérèse de devenir un génie. Ne confondez pas la Thérèse marketing de Lisieux avec la vraie Thérèse! Je vous assure, c'est un choc que de la découvrir! Bien à vous, Lucie.
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