Valoriser le travail ne fonctionne que pour les imbéciles qui se croient immortels. Sitôt conscient de notre finitude, avec plus ou moins d'acuité selon le tempérament et l'âge auquel s'effectue cette révélation Tolstoïenne, on n'a plus envie que de se concentrer sur l'essentiel, et ne plus perdre de temps. Or, les sociétés du divertissement, en abrutissant l'homme, l'empêchent de penser à sa mort, et donc aussi à sa vie. Ainsi, il travaille mais n'a pas conscience que la durée quotidienne passée à subir des tâches ingrates et dénuées de sens, il pourrait l'employer à voyager, à apprendre à chanter, à danser, à jouer d'un instrument, à naviguer, qu'il pourrait s'initier à la littérature, à la physique, aux sciences naturelles etc
Seul donc, un travail réellement épanouissant profite à l'homme, et tout travail contraint est pratiquement un crime contre l'humanité puisqu'il empêche l'homme de vivre sa vie, sa seule vie, et cette réalité est travestie par la religion. D'où une de mes anciennes réflexions: On change la signification de sa mort quand on ne parvient pas à s'accomplir en cette vie. Patrie, sabre et goupillon, tous unis pour asservir l'homme. Malheureusement, seuls quelques éveillés ont conscience de cela, pas assez pour modifier les structures sociales en profondeur.