Les séries américaines avaient aussi ouvert l’esprit de Brian. Elles touchaient son humanité.
Il y avait eu « Friends » avec sa bonne ambiance. Il était amoureux de Rachel à l’époque.
Il aimait, dans « Desperate Housewives », les secrets cachés par les personnages ou les familles, auxquels il s’attachait.
Dans les « Sopranos », il y avait l’impossibilité d’être soi, les mafieux prisonniers d’un rôle, la psychanalyse de Tony.
Les red neck devenaient sympas avec « My name is Earl » et l’idée du Karma, avec le personnage principal qui établissait une liste de toutes ses erreurs et tentait de rattraper tous ses méfaits passés était une bonne trouvaille scénaristique.
Dans «six fith under », le seul homme qui comprend l’héroïne artiste, qui lui est attentif, c’est un commercial de droite. Il est vraiment là pour elle, et l’amour se fout des étiquettes.
Dans « New orange is black », chaque personnage secondaire devient le personnage principal, et révèle une histoire riche et émouvante.
Dans « Dexter », Brian aimait le rapport au père. D’abord, l’obéissance étroite à ses règles, ensuite le questionnement et la révolte, puis la réconciliation distanciée avec son héritage. Et le succès de cette série s’explique parce que la plupart d’entre nous joue un rôle social, porte un masque, se sent différent, et craint que son côté « Hyde » soit exposé.
A l’inverse du héros de la série, psychopathe qui manque d’émotions et qui joue, pour s’adapter, à en avoir, Brian souffrait d’une sensibilité extraordinaire, qu’il s’était efforcé à camoufler, croyant que cette force était une faiblesse.
« Scrubs » lui avait appris des choses. Il était un peu amoureux du docteur Reid, ce qui le motivait à vrai dire. Et puis, la série l’avait rendu plus tolérant. Il y avait une période où il pensait avoir toujours raison, était intransigeant, et n’était pas à l’écoute. Maintenant, il ne cherchait pas à l’emporter dans la conversation. Il était plus attentif à la préservation de l’équilibre de son interlocuteur, et ne cherchait pas à exposer ses raisons si ça lui paraissait préjudiciable. Dans la série, on voit le docteur Cox , sarcastique, se moquer d’une infirmière qui croit en Dieu. Celle-ci lui explique très franchement qu’elle en a besoin, et qu’elle s’écroulerait certainement sans cela. Le docteur Cox est stoppé dans son ironie. Brian s’étit dit qu’il laisserait leurs illusions aux gens si elles leur étaient nécessaires et s’ils ne pouvaient leur apporter mieux.
Dans « Rectify », il y avait l’amitié en prison, la difficulté de repartir vers la vie après tant d’isolement. Son ami, exécuté, lui apparaît en rêve. Daniel lui dit « je ne sais pas si j’y arriverais », son ami lui répond « je ne t’en voudrais pas ». Et puis, Daniel est sympathique, très littéraire, aussi. Il y a une belle rencontre avec la femme de son demi frère.