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2 novembre 2018 5 02 /11 /novembre /2018 19:29

Dans ce pays de dégénérés, la France, on stigmatise souvent, dans le milieu universitaire, toute recherche de compréhension sociale qui prendrait pour base la biologie. Ainsi, les sociologues n’ont que mépris pour la sociobiologie et la psychologie évolutionniste. Pourtant, il suffit d’y ajouter la psychologie sociale comme correctif. La science montre plutôt que les intuitions de Schopenhauer et Freud sont fondées. On rejette Freud comme on rejetait Dostoïevski, trop révolutionnaire pour le Tsar, puis pas assez pour les Bolcheviks. Les positions de Freud sur le sexe sont jugées réactionnaires, ou anti-scientifiques. Que ce soit son analyse des rapports entre individu et société, de la religion comme fiction consolatrice, de la psychologie grégaire des foules où le plus intelligent se nivelle sur le plus bête, de l’importance de la sexualité, de l’existence de la sexualité infantile, de l’inconscient et des déterminismes qu’il implique, de l’explication psychosomatique des névroses et des psychoses, de son influence sur les artistes et la société, on a beau jeu de nier la valeur de ses créations.

 

Quant à Schopenhauer, il préfigure Dawkins. Pour lui, l’attirance n’est pas le fruit de la liberté, mais est dictée par la meilleure complémentarité possible pour donner un enfant qui sera pourvu de la meilleure combinaison pour la survie. Il explique aussi que la Nature a donné à l’homme le plaisir car l’homme est si égoïste que sans plaisir, il ne se serait pas perpétué. Il écrit également que lors d’un chagrin d’amour, le désespoir s’explique parce que ça dépasse l’individu, c’est l’espèce en l’individu qui souffre d’avoir raté une occasion de se reproduire.

 

Les théoriciens du genre ont tendance à négliger l’importance des fondements biologiques de l’espèce, et à surestimer la culture et l’environnement dans une perspective existentialiste. Mais il existe des invariants construits sur des millions d’années, qui impliquent des attitudes, des comportements ancrés. Ainsi, par exemple, l’homme a tendance à chercher à faire rire pour séduire, et la femme à juger s’il la fait rire, et rarement l’inverse. L’explication, n’en déplaise aux féministes et humoristes agressives qui nient abusivement l’existence de l’instinct maternel, généralisant comme Judith Butler à partir de leur propre cas, est biologique.

Même la sexualité humaine s’explique par le fait qu’elle aide à cimenter le couple pour l’éducation d’enfants dont la maturation est particulièrement longue. Quant à la théorie de la femelle rétive et du mâle entreprenant, elle s’explique aisément par le coût de la grossesse pour la femelle dont l’intérêt est de sélectionner le meilleur mâle reproducteur et de le garder tandis que l’intérêt du mâle est de quitter la femelle dès qu’il l’a potentiellement fécondée pour en féconder une autre. Tout cela est bien connu, mais explique aussi pourquoi hommes et femmes seront toujours jugés différemment, n’en déplaise aux féministes, parce qu’une fille « facile », qui sélectionne peu, montre par là qu’être potentiellement fécondée par tel ou tel homme lui est indifférent, donc qu’elle a moins de valeur qu’une femme « difficile », tandis qu’un coureur est logiquement valorisé puisque son activité montre qu’il est un reproducteur plébiscité. Ainsi, on comprend pourquoi il existe une différence de traitement entre garçons et filles, et une persistance des comportements et des jugements malgré l’évolution sociale. Celle différence s’enracine dans le biologique, et s’il est vrai que les mœurs évoluent un peu, c’est parce que la pilule peut permettre à la femme une activité sexuelle tout en conservant la nécessité de sélectionner. Mais cette invention ne modifie fondamentalement pas des habitudes qui se sont forgées au cours de millions d’années.

De plus, les femmes sont comme programmées biologiquement pour tricher, c’est à-dire masquer cette réalité afin de retenir l’homme élu et de le restreindre à la vie du foyer. Seules quelques femmes échappent à cet atavisme, peu chez les philosophes, beaucoup chez les biologistes spécialisées dans la théorie de l’évolution, donc également réceptives à la psychologie évolutionniste.

 

Ainsi, s’il est compliqué de comprendre comment de la liberté (tout au plus une indétermination croissante) peut surgir de la matière ou des formes de vie animales antérieures, il est plus aisé de rendre compte de l’émergence de la morale car elle n’est que la prolongation, le raffinement de règles qui structurent le monde animal.

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