Si Freud est attaqué, c’est qu’il dérange, bien plus que Nietzsche, et qu’il a raison sur presque tout. Son analyse de la religion, des tendances inhérentes à la civilisation (son côté biologisant qui le rapproche de Schopenhauer et Nietzsche et l’oppose totalement à Lacan qui n’y a rien compris (la médiocrité de Lacan pour lesquels quelques jeux de mots et formules constituent le socle sur lesquels des disciples tentent de bâtir leur vie), le rôle du sexe dans l’étiologie des névroses, le rôle de l’environnement -il n’y a pas d’individu isolé, tout est relation- qui enracine les problèmes, les conflits dans ce qui les ont précédé, éduqué, étouffé, ignoré, l’idée de l’inquiétante étrangeté - le monstre n’est pas extérieur, il est en tous les hommes, la communauté, vous, moi- cette lucidité de Freud, qui dévoile pour plus de conscience, terriblement critique, on ne l’a toujours pas assimilée, pris en compte, parce que les parents, l’autorité idolâtrée, la soumission incorporée, la docilité, sont trop ancrées encore pour pouvoir les critiquer et s’en libérer. On préfère un Christophe André moralisateur qui dit oui béatement à n’importe quel benêt débitant des platitudes, pourvu qu’il soit habillé d’orange et nous vienne de l’Orient. Comme on en rirait, s’il s’agissait de Chrétiens, mais Monsieur « Océan de Niaiseries » pleure de compassion tous les matins sur les misères du monde, comme c’est beau, mais c’est qu’il nous vient d’Orient, il est bouddhiste !