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Dans le Bouddhisme, la notion de karma est une fiction qui culpabilise les gens (s’il lui arrive ça, c’est à cause de sa vie antérieure), et surtout donne l’illusion d’un sens, d’une cohérence, d’une justice qui rassure puisqu’il existe (comme dans le Christianisme), une juste rétribution des actes (basée d’ailleurs sur une illusoire responsabilité, le moi étant aussi une fiction).
Critique du zen. J’ai remarqué , comme les Chrétiens qui ne juraient que par le Christ, les catho par l’Eglise « hors de l’Eglise point de salut », que je retrouvais souvent une pensée similaire chez les adeptes du zen « hors du zazen, point de salut ». Comme si zazen, le « mutoshoku », sans but, était le but, qui ne doit pas en être un etc… Mais le zazen, ne doit pas être pris pour une fin en soi, il soit servir la vie. De même qu’on peut méditer 10000h et n’en rien retirer à part se bousiller le corps et être encore plus mal, il est aussi possible d’atteindre une grande sagesse sans avoir médité en position assise une seule fois en sa vie. On assiste, avec les gourous et la vague de la pleine conscience, à une sorte d’idolâtrie de la méditation, une nouvelle superstition, un nouveau sectarisme, comme avec la pensée positive. « Ne pas penser du négatif, le négatif », c’est ne pas penser la vie dans sa vérité. Et c'est, encore, ériger le bonheur en principale vertu, culpabiliser les gens malheureux, refuser toute dialectique et toute profondeur, la littérature, la philosophie, les arts même. Toute musique un peu profonde, tout art, la danse, exprime aussi la tristesse, la souffrance la plus extrême, et pas seulement la joie.