Un poncif : " Dieu n'existe pas car s'Il existait, comment aurait-il permis la mort des enfants ?"
Donc, soyons Panthéistes ou athées!
Cela passe pour évident et c'est stupide à maints égards.
D'abord, considérer la mort de l'enfant comme injustifiable, l'absolument scandaleux, c'est le sacraliser, donc finalement l'inscrire dans un rapport à Dieu et présupposer l'existence de Dieu. Car dans un contexte naturaliste, l'enfant n'a pas de valeur absolue et sa mort n'apparaît pas comme un scandale plus tragique que tant d'autres morts.
Ensuite, supposons que Dieu ait rendu impossible la mort des enfants, qu'ils ne puissent mourir ni de maladies, ni d'accidents. Cela supposerait un monde tout autre, avec des lois naturelles complètement différentes, ou bien une intervention surnaturelle soit abolissant toute mort de la vie, soit la repoussant jusqu'à un certain seuil. Dans ce dernier cas, on s'habituerait et on se dirait : "Pourquoi Dieu laisse intact nos enfants jusqu'à l'âge de 4,5,15,18 ans ou autres et nous les enlève arbitrairement d'un coup après?
On voit que finalement le problème resterait et que donc, c'est la mort qui pose problème, qui est le vrai problème, pas la mort des enfants.
Et enfin, si l'on y réfléchit un tant soit peu, le vrai scandale serait qu'il n'y ait pas de Dieu, ce qui contredit le premier argument, mais est une autre façon de voir les choses.
Car s'Il n'existe pas, comment y trouver du sens et le justifier ?
Par contre, s'Il existe et qu'Il est le garant du sens du monde, alors la mort d'un enfant est incluse dans ce sens, et si on ne sait pas pourquoi, à quoi cela aboutit, il y a néanmoins quelque chose qui nous dépasse et l'englobe.
Qui sait, peut-être y a t-il survie personnelle et retrouvailles alors?