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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 22:24

 

Sale état. Trouble identitaire, horrible opinion de la plupart des gens. Vomis la démocratie , dont l'avantage majeur supposé est de permettre l'expression de tous, mais l'inconvénient principal est le triomphe de la médiocrité, de la vulgarité, de la bêtise et d'une forme de violence.

Dégoût de la laideur des grosses et vieilles femmes en maillot de bain, avec leurs gros culs, leurs cellulites, leurs visages ingras. Complexé par ma minceur et ma timidité. J'ai beau faire du sport, toujours aussi maigre. Ca n'a pas empêché Stromae de réussir.

Déprimé par des photos récentes de moi.

Suis méconnaissable. Si beau autrefois, mon physique est ravagé. Très déprimé par la vieillesse et la mort.

Aucune solution. Si la mort est un nouveau commencement, que sera-t-il ? Angoisse.

Si elle est cessation définitive de conscience personnelle, alors c'est un cauchemar.

Quoi, un néant d'éternité!

Ne plus vivre, jamais!

Ne plus respirer, manger, humer, voir, toucher, écouter, voyager, aimer et être aimé, apprendre, lire, progresser ,rencontrer. J'ai une trouille affreuse de la mort. Peut-être parce que je n'ai jamais vraiment vécu, mort-vivant emmuré en moi-même. Comprendrai-je un jour? Me pacifierai-je?

Mais si l'homme n'a pas plus de valeur que la punaise que j'écrase aux yeux de l'Univers, alors quel sens trouver à ce qui n'en a pas? Complètement déboussolé. Aussi tourmenté que je l'étais autrefois, j'ai perdu l'espèce de foi, Chrétienne, Bouddhiste, qui me permettait de tenir. Ne croyant plus en rien, la mort comme horizon s'étant substituée à la rédemption éternelle, tout s'est écroulé en moi et autour de moi. J'ai perdu ma force en même temps que la foi.

 

J'ai peur de perdre mes idées.

J'aimerais méditer, mais j'ai peur d'y laisser mon identité, de me perdre et de ne pas me retrouver. Comment me défendre alors, si je ne sais plus ni qui je suis, ni quoi penser? Comment me protéger ?

Se confronter avec soi-même, perdre ses résistances, et se retrouver sans défenses, idiot, jouet des uns et des autres, manipulé par tous. Qui suis-je ? Un débile, un idiot, un imbécile incapable d'y voir clair dans le jeu trouble et les intentions des autres?

La peur de ne pas trouver les mots, quasi- constante.

Comment se défendre, comment prouver qui on est, si les mots ne viennent pas, les bons mots au bon moment. 

Vieilles blessures.

Je n'ai pas ce souci, avec les arbres, avec les animaux. Ils me laissent en paix. Aucun problème d'identité avec eux. 

Ni menace, ni péril, ni mots à trouver. Le repos, enfin.

Ne plus avoir à penser sans cesse, à se défendre sans cesse, pression constante.

Je ne parviens plus à méditer car je ne peux lâcher les idées, et les mots pour les exprimer.

En fait, je n'essaie même plus.

La crainte est trop forte, le désespoir aussi.

Je suis cassé, je n'ai plus de ressort.

La peur de ne pas y arriver, toujours, sans cesse. Couperai-je un jour le mal à la racine sans me détruire en même temps?

 

La pensée que le monde ne connaît ni le bien ni le mal, est indifférent au juste et à l'injuste me perturbe. Parfois, le mal triomphe. Ainsi les Alliés ont gagné la guerre et le bien semble l'emporter, l'emporte quelque part historiquement. Mais pour les Juifs morts, le mal a réellement triomphé, et définivement, de façon irréversible.

Pour l'athée qui ne croit pas à une survie de la conscience individuelle, il n'y a aucune différence de vécu, puisqu'ils ne vivent plus, entre Hitler mort et Jaurès mort. On en revient toujours à la Parole de l'Ecclésiaste: "J'aurai le même sort que l'insensé, pourquoi ai-je été plus sage?

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