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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 16:46

 

 

 La volonte n'existe pas.

En realite, il n'y a que de l'energie. On moralise du physiologique quand on parle de volonte.

Ce concept de volonte, lie a celui de liberte, est une laicisation du principe religieux de l'ame absolument inconditionnee, libre et responsable de ses orientations. On culpabilise ansi les hommes : "tu n'as pas de volonte", "il a de la volonte".

Or le fait de vouloir est lui-meme entierement determine.

"L'homme se croit libre parce qu'il ignore les motifs qui le determinent" dit Spinoza.

Il est malheureux que cette fausse croyance de liberte/responsabilite regente notre droit, faconne nos rapports humains et nos jugements les uns a l'egard des autres. La comprehension de la trajectoire des individus et l'empathie sont impossibles avec cette grille de lecture.

Il y aurait des hommes responsables et des hommes irresponsables, et des hommes entre les deux.

Mais tout ceci est absurde .

Il n'y a que des strategemes mis en oeuvre pour survivre et s'exprimer, trouver et prendre sa place, et des degres de connaissance qui permettent une adaptation du principe de plaisir au principe de realite.

On le voit bien avec les petits delinquants qui, par manque de lucidite, de comprehension globale, et pour d'autres raisons ( situations materielles, psychologiques ) se font coincer.

Par contre, un type comme Berlusconi, incontestablement criminel, a une comprehension du monde qui lui permet d'adapter la realite a son desir.

Il est parvenu a changer le reel en accedant au pouvoir, et en modifiant les lois a son avantage.

Qu'en conclure ?

Lui comme les autres essaie de s'en sortir, de prendre sa  place, avec ses facultes et ses limites.

Nul ne fait le mal volontairement disait Socrate, mais que par ignorance

 

Dans le meme genre d'idee fausse sur la responsabilite, on pretend dans la Fonction Publique lutter contre les discriminations, les places devant s'acquerir au merite et pas au physique.

En dehors du fait qu'il est ridicule d'aller contre-nature, c'est-a-dire qu'il est dans l'ordre des choses de preferer travailler avec un etre qui nous attire plus qu'il nous repulse, ca fait partie de ce qui motive a travailler, la notion de merite n'est pas plus legitime que le critere physique. Car si quelqu'un est attrayant,   et un autre competent, nulle difference de merite, puisque l'homme n'est individuellement ni a l'origine de son intelligence, ni de ses capacites a la faire fructifier, donc de ses performances.

Le poste, la gratification sanctionnant la competence, oui, (car meme si on n'est pas responsable de son efficacite, celle-ci vaut pour ce qu'elle est ), la notion absurde de merite, non.

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commentaires

L
<br /> Un vrai régal d'avoir lu cet article, les exemples de Berlusconi et de la fonction publique sont tout simplement limpides. ça pourrait être la base d'une approche humaniste qui, sans être coincée<br /> dans le détermisme, remettrait l'homme "tel qu'il est" à une place centrale. Rien de plus déprimant que le "mérite" qui sous-entend un système de sélection basé sur des critères totalement<br /> artificiels, castrateurs et culpabilisants. Car on a trop peur de "l'être" (mauvais souvenirs du nazisme), on axe tout sur le "faire", sur la performance crue, dénaturée... Quand la compétence<br /> remplace la morale et l'élévation créatrice, on peut se demander si on entre pas dans une autre forme de fascisme, celle de l'homme-numéro standardisé avec ses bons éléments et ses rebuts...<br /> efrrayant. Bravo pour l'article.<br /> <br /> <br />
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