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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 20:42


Je suis passé progressivement de la sphère étoilée à la Terre, de l'abstrait au concret. J'étais Platonicien, avec des tendances Stoïciennes. Je suis devenu Aristotélicien.
L'actualisation de puissance est un concept que je comprends. Et l'idée que pour être heureux, il faut un peu de tout, et toujours en lien avec du concret, ça me plait.

Bergson m'intéressait, et m'intéresse toujours, même s'il était trop spiritualiste à mon goût. Il a viré bigot ( il voulait se convertir au catholicisme ), et il s'adonnait au spiritisme.
Et puis, la durée concrète, comment l'esclave peut-il l'éprouver concrètement ?
Il m'a semblé que commencer par changer les conditions réelles d'existence des individus  était le plus urgent, avant les spéculations métaphysiques des classes oisives.
Je suis donc passé à Marx, surtout par l'intermédiaire de Sartre.

Ceci dit, j'ai eu plein de "périodes" entretemps.
J'ai eu ma période Kantienne, ma période Cartésienne, ma période Spinoziste, ma période Teilhardienne, ma période Girardienne.
A chaque fois, j'ai cru que ces auteurs avaient résolu l'énigme de l'existence.
C'étaient des "révélations", et comme toute révélation peut-être, elles étaient vouées à me décevoir.
Je finissais par y voir des failles malgré moi.

J'ai beaucoup lu Schopinou. J'adore le lire même si je crois qu'il faudrait tout y "renverser".
Je pense que Nietzsche l'emporte haut la main, mais le lire accentue mes névroses. Il me rend hystérique.
C'est curieux, mais je prends moins de plaisir à la lecture d'une oeuvre que je juge plus vraie que celle dont elle est issue.

Après bien des pérégrinations, y compris mystiques, je fus très fortement attiré par l'oeuvre Sartrienne. En fait, j'ai commencé par abhorrer tous ceux qui deviendraient mes principales influences, c'est-à-dire Darwin, Freud et Sartre, ce qui est tout de même surprenant. Mais je pense qu'ils ont tenu justement parcu que j'étais contre. je n'en attendais rien de bon. Sartre a été le grand tournant, celui par lequel j'ai pris conscience ( repris conscience serait plus exact ) de plein de choses, à commencer par l'aliénation. j'ai redécouvert beaucoup d'auteurs grâce à lui. Il a renouvelé ma vision du monde. Même si, avec le temps, j'y ai mis au jour de nombreuses lacunes, notamment en rapport à sa conception de la liberté.

Puis j'ai découvert Freud, dont l'oeuvre me résiste encore, sans doute parce que j'y suis très impliqué.

Je suis donc passé de la perspective "marxo-existentialiste", de Sartre, en gros l'homme est déterminé, mais il reste libre, à la perspective "Aristo-Spinozo-Darwino-Freudo-Marxo-Lévi Strausso-Bourdieusienne".
Les déterminations l'ont emporté, et la liberté éventuelle s'est réduite comme peau de chagrin.
Quelques soient les désillusions, je pense davantage approcher du vrai que les "Platono-Cartésiano-Kanto-Hégéliano-Sartrien".


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