A chaque catastrophe, des psychologues font parler les victimes ou proches des victimes. J'entends beucoup de critiques, comme quoi, autrefois, on n'avait pas besoin de cela, les hommes savaient se tenir, murer dans le silence, c'était digne etc...
En fait, comme les victimes du passé ne se confiaient pas, elles refoulaient leurs traumatismes, s'endurcissaient à outrance, jusqu'à ce que cela finisse par ressortir dans une autre forme, comme une explosion de violence.
Généraliser l'extériorisation du vécu par la parole, le partager, adoucit l'homme, et aide à prévenir le retour destructeur du refoulé.
A l'échelle d'une société, cette évolution des moeurs est vraiment positive, génère moins de rancoeurs, de blessures secrètes, et rend moins les hommes enclins à la guerre.