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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 16:45

La psychanalyse ( existentielle ) de Sartre , comme son marxisme, est toujours couplée avec l'existentialisme, c'est-à-dire que les déterminations de sa situation ne contredisent pas la liberté fondamentale du sujet.
Donc, l'homme se définit avant tout par son projet originel d'existence.
Par conséquent, l'homme choisit sa névrose.
Pourquoi pas ?
Mais il la choisit en rapport à un besoin, qui la détermine telle ou telle. Elle a une fonction, qui conditionne sa mise en place. Peut-on encore parler de choix ?
Je ne pense pas que Sartre puisse modifier de cette façon le fait que l'homme soit "essentiellement" déterminé.

La liberté chez Marx est plus concrète.
Il s'agit de se libérer des conditions objectives d'aliénation.

Chez Freud, elle est la prise de conscience par l'individu de ses désirs, et la connaissance la plus adéquate de son milieu, ce qui génère le meilleur compromis entre principe de plaisir et principe de réalité, donc un épanouissement optimal.

Sartre a cependant raison d'insister sur le caractère "intérieur" de la liberté humaine, qui ne dispense pas l'homme de se libérer de ses chaînes, mais ne s'y réduit pas.
Sinon, en quoi se différencierait-elle de la libération d'un chien de ses chaînes?
Pour Sartre, c'est l'homme qui se libère de ses chaînes. Il peut ne pas le faire, ce n'est pas un processus automatique. Il se fait lui-même. Son existence précède son essence.
La vie du chien est entièrement régie par son instinct. Son essence précède son existence. Il est libéré de ses chaînes, soit par l'homme soit par son instinct, pas par sa liberté.

Cette fameuse liberté "métaphysique" est-elle réelle, est-elle un mythe ?




L

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commentaires

M
<br /> comme quoi les concepts peuvent obscurcir ce qui est d'une évidente simplicité: l'essence, si elle existe en tant que telle, n'a aucune raison de se manifester.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Pourquoi se manifeste t'elle alors? N'est'il pas dans sa nature de le faire? La volonté s'objective à différents degrés selon les corps en lesquels elle s'incarne disait Schopenhauer. Il jugeait<br /> ce processus absurde, mais c'est, et en tant que tel, cela doit avoir sa raison d'être je pense<br /> <br /> <br /> <br />