J'ai relu "La Brièveté de la vie" de Sénèque. Du bon et du moins bon.
Il accorde une importance démesurée à la raison. On ne savait pas, à l'époque, qu' une attaque cérébrale, un traumatisme crânien affectait directement la raison, la mémoire et notre identité elle-même.
Notre capacité de nous diriger librement, de nous auto-déterminer dépend donc, pour une part au moins, de notre corps.
D'autre part, il semble méconnaître la part d'animalité en l'homme.
Celui-ci ne doit pas faire ceci, cela, etc mais c'est la nécessaire affirmation de soi qui semble parfois être niée au profit d'un détachement contre nature, mortifère.
Cependant, il y a aussi du bon, que dans mon aptitude à insister sur le mauvais, j'ai tendance à négliger.
Mais comme je suis moins doué pour appuyer sur les qualités d'une oeuvre que sur ces défauts, je laisse au lecteur le soin de s'y reporter directement.