Le problème avec l'éducation, c'est qu'on a tout faux.
On va contre-nature.
On a voulu supprimer la notion de rapports maître-élève et amoindrir, voire abolir l'autorité.
Le système traditionnel, rigide, était stigmatisé car pourvoyeur d'inégalités, de conformisme, d'humiliations. Juste critique. Seulement, supprimer l'ancien système n'a pas permis d'améliorer les choses. Les élèves, complètement indisciplinés, ne sont pas en mesure de canaliser leur énergie.
Soit. Alors on propose de revenir à l'ancien système.
En fait, le problème est mal posé, et la résolution évidente. Il n'est pas naturel pour les enfants, et les adolescents, de rester attentifs et calmes une journée entière. Chercher à les y contraindre par l'autorité, les punitions, les calmants ( la norme contre-nature transforme la nature dans ce qu'elle a de plus sain en pathologie: l'hyperactivité ! Un comble ) est leur faire violence, et engendre tensions et frustrations.
Il est étrange que cette vérité ne soit pas davantage mise au jour, puisque l'impossibilité pour les enfants de se concentrer sept ou huit heures la journée, tout le monde en convient !
Les enfants eux-mêmes ne rêvent que de courses et de jeu en plein air, d'évasion. Les adultes, bien moins vifs, ont eux aussi souvent du mal à rester assis et concentrés une journée entière!
Et les scientifiques corroborrent tout cela, car leurs études ont montré qu'un enfant ne pouvait être attentif qu'un temps limité par heure de cours, et qu'il décroche pendant le reste du temps.
Je crois qu'il faudrait procéder à une profonde réorganisation. Concentrer les cours trois/quatre heures le matin, et laisser l'après-midi aux loisirs, au sport, à la musique, au théâtre, à la danse, aux arts plastiques, à la promenade, aux jeux, au repos !
Souvenons-nous comme, enfant, nous étions heureux le mercredi matin, car, nous savions que nous serions libérés l'après-midi ! Le simple fait d'évoquer le bonheur et la libération que l'on ressentait, je crois, presque tous, manifeste la violence qui nous était faite.
Les enfants par ailleurs, sachant que chaque jour de la semaine, ils pourraient s'épanouir librement dans des activités ludiques et choisies, se concentreraient davantage sur les matières scolaires le temps de leur apprentissage. Leur équilibre général serait donc meilleur.
Et les emplois créées compenseraient les emplois supprimés.