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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 15:46

    

  Pourquoi je ne m'engage pas en politique? J'ai peur de perdre ma liberté, de l'aliéner à la pression du groupe. Je sais bien qu' "il n'y a pas de liberté pour les hommes qui crèvent de faim", nais je ne crève pas encore, pas totalement du moins, de faim.         

 

Si les communistes ont mis si longtemps à se désolidariser de certaines actions, c'est parce que pour nombre d'entre eux toutes leurs connaissances, leurs relations de travail, leurs amis étaient communistes. Critiquer le parti impliquait se retrouver seul, et considéré comme traître, et éventuellement lynché et envoyé au Goulag en URSS. Ainsi, plus un groupe est soudé, moins ses membres ne conservent de liberté individuelle, la possibilité de s'en démarquer.

 Même dans des groupes plus ouverts, je connais des adhérents de l'UMP, du PS qui obtinrent leur emploi grâce au militantisme. Critiquer des orientations prises par le parti les expose à l'ostracisme, à la perte de leur travail. Difficile dans ces conditions d'affirmer sa singularité.

 L'exemple de privation de liberté le plus récent, c'est le parti écolo avec Eva Joly. A la tête du parti, elle doit le représenter, et donc sa position l'oblige à taire ses convictions, à être conforme, à privilégier l'équipe, le groupe. Eh bien cet esprit grégaire m'insupporte. Je crains d'être corrompu par l'homogénéisation plus ou moins forcée des membres d'une tendance collective, de me plier à la censure, pas toujours consciente, de céder aux interdits et tabous propres au groupe.

Impossible par exemple, intégrant une tendance de gauche ou d'extrême gauche, de dire que Le Pen et Zemmour, ou Doc Gynéco et Faudel me sont sympathiques sans risquer de passer pour un membre des RG, un infiltré, et de me faire rejeter, voire frapper.   

Dans ces conditions, j'abandonne.

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