"Le pouvoir de l'amour l'emporte sur l'amour du pouvoir"
La théorie Darwinienne est certainement la plus vraie. Il n'y a pas d'amour désintéressé. On aime toujours en fonction du potentiel global dont on pare l'autre, appréhension adéquate ou inadéquate à la réalité.
L''investissement libidinal peut découvrir la personne réelle ou la travestir selon un idéal. Dans ce dernier cas, on ne développe que les clichés de l'autre en phase avec notre idéal, et on néglige les autres. Ce processus est inconscient, et domine notre raison parce que l'instinct veut aimer. On aime aimer ( voir Proust ).
C'est pourquoi on peut passer sa vie à aimer une personne dont on s'aperçoit, à la fin de sa vie, qu'en définitive, elle ne nous correspondait pas ( Swann et Odette de Crécy ).
De toute façon, l'amour est toujours une question d'équivalence (réélle ou supposée )"physique", "biologique", de vitalité, de puissance.
Si une femme intéressante s'éprend d'un artiste "maudit", c'est parce qu'elle pressent ce qu'il cache, ses virtualités, ce qu'il pourrait faire, donc c'est encore une question de puissance.
On ne sort pas de la biologie.
"Celui qui comprendra le fonctionnement du babouin fera davantage progresser la métaphysique que Locke". Darwin