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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 14:45

 

Quelle est la meilleure voie pour se libérer de ses névroses?

Les Tcc, pour des raisons explicitées dans d'autres textes, ne me paraissent pas une solution correcte.

Je pense qu'elles préconisent tout ce qu'il ne faut pas faire.

Lorsqu'un homme est atteint de toc par exemple, ou symptôme obsessionnel compulsif, cet homme a parfaitement conscience de l'absurdité de ses rituels, mais il ne peut s'empêcher de s'y livrer. Il n'a donc pas besoin de modifier ses schémas de pensée puisqu'il sait que ces  actes sont sans effets véritables pour conjurer le sort, mais il lui faut remonter à la source et couper le mal à la racine, comme disent les Bouddhistes. En effet, si l'angoisse primitive et source de touments constants disparaît, les symptômes cessent immédiatement, naturellement. Mais si l'angoisse persiste, lutter frontalement contre les symptômes est à proscrire absolument car cela ne peut qu'engendrer un déséquilibre et un déplacement de symptômes.

D'autre part, forcer le symptôme est une torture vouée à l'échec du fait qu'il est symptôme et que donc lui résister entraîne un surcroît de souffrance lié au sentiment de culpabilité de ne pouvoir réellement et tout à fait le surmonter. Il faut procéder exactement à l'inverse, s'y laisser aller sans aucune résistance et sentiment de culpabilité jusqu'à ce que le besoin pathologique de ritualiser soit satisfait. Il sera d'ailleurs bien plus facilement rassasié de cette manière.

 

La psychanalyse dispose des meilleurs théories sur le sujet. Inutile d'entrer dans le détail, il suffit de s'y reporter. Hélas, le facteur humain complique les choses et rend improbable toute analyse. On pourrait dire des bons psychanalystes ce que Kant dit de l'homme véritablement moral. Ce n'est pas sûr qu'il en existe seulement un, mais il faut faire comme si.

Entre les psychanalystes qui sont immatures affectivement et dépendent de leurs patients, ceux qui s'enferment dans l'intellectualisme et rationalisent à tout va, les psychotiques et les précieuses ridicules, les gourous, et ceux dont on paie les vacances mais qui vous abandonnent dès que vous n'avez plus d'argent et bien que vous soyez devenus dépendants, la position de psychanalyste n'est que rarement occupée par qui peut l'assumer.

Je suis donc réticent à conseiller cette voie tant qu'elle n'est pas partiellement remboursée par la sécurité sociale, la rapacité des psychanalystes étant hélas un cliché qui se vérifie souvent, et tant qu'elle est remplie d'incapables et de sectaires.

 

Reste la méditation, non exempt d'écueils. Les multiples "démons" qui peuvent surgir/resurgir et qu'on ne peut affronter que seul par exemple. Ou bien les innombrables problèmes théoriques, les multiples méthodes, doctrines, la prolifération et la confusion que tout ceci peut engendrer.

Méditer seul ou en groupe, privilégier l'approche laïque ou religieuse, et parmi ces dernières, favoriser l'hindouisme, le taoïsme, le bouddhime tibétain, le zen?

Je ne peux ici me substituer à un autre homme, et c'est à chacun de chercher et trouver la voie qui lui correspondra le mieux, dans laquelle il sera le plus susceptible de se trouver.

Attention, cependant, à ne pas confondre la fuite du monde avec l'éveil.

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