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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 22:18

Le principal mystère, pour beaucoup, c’est l’existence du mal. Pour Brian, c’était la souffrance humaine. La Terre n’est rien pour l’Univers immense, l’homme n’est rien sur la Terre, un point, et sa vie un instant entre deux néants, et malgré tout, l’intensité de sa souffrance psychique est écrasante, abyssale, surprenante. Et c’est sa conscience qui le fait tant souffrir qui l’empêche de mettre fin à sa conscience, car l’homme sent confusément qu’il n’a que cette vie pour faire des rencontres, trouver l’amour, vivre et comprendre. Alors, il tient, dans l’espoir d’un apaisement, d’une vie meilleure, qu’un jour les choses changeront. La plupart du temps, elles ne s’améliorent pas. La vie humaine est la pire condition, le pire sort, la vraie malédiction, l’incarnation la plus terrible, la plus tragique. Impossible de s’en sortir, sinon par une brusque sortie, ou un changement global des conditions de vie, des rencontres, du psychisme, le franchissement d’un point de non retour qui ne peut survenir que presque miraculeusement.

Brian avait envie de vivre, mais il ne savait pas comment s’y prendre. Un jour, pourrait-il être celui qui dit, pense de lui-même, comme le narrateur à la fin du film « L’œuvre de Dieu, la part du Diable », lisant un livre aux orphelins :

« C’est ainsi que je commençai une nouvelle vie, avec un nouveau prénom et une nouvelle façon de voir le monde. Elle me paraissait sortir d’un rêve. La mémoire de mon ancienne vie est accompagnée d’un tel manque d’espoir que je ne saurai dire si elle a duré un mois, un an ou une éternité. Je sais seulement que cela fut, et que cela n’est plus. Et que jamais je n’y reviendrai. »

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