J'y reviens sans cesse mais que l'existentialisme me semble faible philosophiquement.
"L'existence précède l'essence" chez l'homme, mais qu'est-ce qui fait l'homme?
Un homme est libre parce qu'il est homme, homme parce qu'il est libre?
C'est bien léger.
Un homme, c'est d'abord un corps d'homme, comme un chien est chien par son corps, et c'est son corps de chat qui fait d'un chat un chat, et tel chat pour tel corps, tel homme pour tel corps etc
Or, un ivrogne est-il libre ? Même s'il a choisi originellement de boire, comme projet existentiel comme dirait Sartre, est-il libre dans l'état d'ivresse? Et le mongolien, l'enfant, le fou, la victime d'AVC sévère? Non, sans doute.
Et le chien est-il libre? Non plus puisque chez lui "l'essence précède l'existence".
Alors? Il faudrait donc exclusivement considéré comme libre l'individu mûr et sain d'esprit.
Mais à partir de quelle limite psychique, de quel arrangement corporel et matériel la liberté émergerait-elle du corps humain? Et pourquoi et comment la matière ferait-elle naître indétermination et libre-arbitre? Tout cela n'est qu'hypothèse gratuite, postulat métaphysique qui s'ignore, et tous les tours de passe passe dialectique de Sartre ne l'ont pas fait avancer d'un pouce sur le problème de la liberté par rapport aux limites posées par Kant.
Sartre a toujours voulu concilier déterminisme des situations et existentialisme, matérialisme et spiritualisme honteux en somme, et il a fait choux blanc.