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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 01:37


"Le pouvoir de l'amour l'emporte sur l'amour du pouvoir"

La théorie Darwinienne est certainement la plus vraie. Il n'y a pas d'amour désintéressé. On aime toujours en fonction du potentiel global dont on pare l'autre, appréhension adéquate ou inadéquate à la réalité.

L''investissement libidinal peut découvrir la personne réelle ou la travestir selon  un idéal. Dans ce dernier cas, on ne développe que les clichés de l'autre en phase avec notre idéal, et on néglige les autres. Ce processus est inconscient, et domine notre raison parce que l'instinct veut aimer. On aime aimer ( voir Proust ).
C'est pourquoi on peut passer sa vie à aimer une personne dont on s'aperçoit, à la fin de sa vie, qu'en définitive, elle ne nous correspondait pas ( Swann et Odette de Crécy ).

De toute façon, l'amour est toujours une question d'équivalence (réélle ou supposée )"physique", "biologique", de vitalité, de puissance.

Si une femme intéressante s'éprend d'un artiste "maudit", c'est parce qu'elle pressent ce qu'il cache, ses virtualités, ce qu'il pourrait faire, donc c'est encore une question de puissance.
On ne sort pas de la biologie.

"Celui qui comprendra le fonctionnement du babouin fera davantage progresser la métaphysique que Locke". Darwin

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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 01:00


"Le choix de l'objet aimé est de l'ordre du mystère".

Il s'explique sociologiquement, psychologiquement, biologiquement.

Le fait de se côtoyer naturellement favorise les rapprochements entre individus d'un milieu social commun, et un niveau culturel égal, un patrimoine, un revenu similaires renforcent cette tendance. ( Bourdieu )

Les déterminations psychologiques inconscientes qui résultent de la première enfance orientent nos choix malgré nous ( ex : la fille qui louchait chez Descartes ).

Enfin, nous sommes attirés par des êtres dont le patrimoine génétique est complémentaire au notre, et cette attirance nous est imposée par la nature, afin d'assurer à notre espèce une perpétuation saine et résistance  par la meilleure combinaison génétique transmise au nourrisson. Cette séduction "génétique" s'opère à notre insu, et résulte de l'appréhension par les sens de signaux visuels, auditifs, olfactifs notamment. ( Schopenhauer )

L'addition de ces 3 facteurs conditionne le "choix" de l''objet aimé, qui est en fait automatique, spontané, naturel, et n'a rien d'un choix, d'un éventuel libre-arbitre.

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 12:40


Dans "Belle du Seigneur", le personnage Adrien Deume est ridiculisé. Il ne s'occupe que de mondanités, et incarne une sorte de quintessence de la bêtise, de l'insignifiance ( comme le mari de Thérèse Desqueyroux, tellement caricatural qu'il n'est pas crédible ).
Seulement, ce que ne semble pas comprendre Cohen, c'est l'universelle loi qui pousse les hommes à la recherche de la manifestation de soi, de la prise d'ampleur. C'est biologique, c'est la vie. Or, les hommes n'étant pas également doués, leurs modes singuliers d'expression diffèrent en fonction de leurs aptitudes, et la qualité des fruits liés à la voie empruntée est à la mesure de la profondeur des individualités.
Il n'y a donc pas de jugement possibles des individus. Le "type" auquel appartient Adrien Deume ne peut s'excéder lui-même.

Pour cette raison, on peut considérer l'oeuvre d'un écrivain comme pitoyable, mais on ne peut condamner sa création, le fait qu'il la produise, et qu'il produise du médiocre, s'il donne ainsi le meilleur de lui-même.
Ce médiocre aidera beaucoup de gens, la majorité en fait.
Et puis, en général, l'oeuvre d'un auteur est d'une profondeur à peu près constante. Donc si Paulho Coelho fait toujours du Coelho, et s'il n'atteint jamais, il en est loin, la qualité d'un Dosto, c'est que manifestement, il en est incapable. Est-ce sa faute si sa "production" est naturellement insipide et nulle?
Est-ce qu'il devrait s'interdire l'écriture pour cette raison ?
Il semblerait qu'il ait trouvé son épanouissement dans cette voie, et que donc tous ses faibles livres, qui expriment sa faible intériorité, dont les réflexions sont à peine digne d'un préadolescent, constituent envers et contre tout sa raison de  vivre, le mode d'expression dominant de sa vie, la source grâce à laquelle il s'actualise.
Et on ne peut le lui reprocher, ni le lui enlever.

C'est la raison pour laquelle la condamnation du nivellement culturel, de la relativisation du goût, qui nous pousse à la tentation permanente d'un totalitarisme artistique dont la vocation, élever le Peuple par la connaissance des grands chefs-d'oeuvre, paraît digne, ne peut rien changer.
Elle est contrenature.
En cherchant à imposer le meilleur, qui par définition ne concerne, ne peut concerner qu'une minorité, on nie et on étouffe la nature, la vie, les goûts de tous les autres. On les empêche d'exister.
La démocratie s'avère donc le meilleur régime, le plus propice à l'épanouissement de tous les êtres, même s'il faut s'y résigner au triomphe de la médiocrité. Elle est, par essence, constitivement médiocre, mais elle n'empêche personne d'exister.

Ainsi, Adrien Deume est ce qu'il est. C'est son karma.
Qu'y faire?

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 14:38


Pour Sartre, l'existence de la liberté ne pose pas de problèmes. Elle est un fait. C'est comme ça.
L'homme est condamné à être libre. Mais s'il ne l'est pas, c'est encore un choix.
La liberté n'a jamais eu autant de "causes occasionnelles" que sous l'occupation !
La névrose est le produit d'un projet originel libre, donc résulte d'un choix.
Le processus historique est une affaire de "sujets", et l'histoire se fera, ou pas, avec le concours d'agents libres.

Le problème, c'est qu'à force d'avoir tenté de concilier existentialisme et marxisme, on ne sait plus ou commence la liberté, ou finit la situation, et vice versa.
Et puis, comme disait Marcuse, si la seule alternative, c'est l'esclavage ou la tentative de libération sanctionnée par la mort, il n'y a pas de vraie alternative.

Comment Sartre justifie t-il la liberté ? Il ne la justifie pas. Elle est son idole, l'idole dont il avait le besoin pour surmonter ses propres névroses ( comme la croyance en la Providence, contraire à ses théories, mais qui lui était nécessaire pour agir : voir "Les Mots" et la préface à "Aden Arabie" ).

Donc l'homme est libre parce qu'il est homme, et homme parce qu'il est libre. Pourtant, dans le cadre d'une pensée où l'Esprit ne s'effectue pas par la médiation de la matière, donc un monisme matérialiste, c'est une position difficile.
Il faut que la matière contienne la possibilité d'un arrangement complexe qui permette l'émergence de propriétés attachées à un corps, propriétés qui la débordent, qui dépassent ses conditions initiales de possibilité.
Mais rien ne garantit que cette liberté virtuelle inscrite au coeur de la matière, et actualisée pa l'homme, ne soit pas une chimère. Et si nous l'admettons réelle, il nous faut supposer qu'elle apparaisse à partir d'une certaine complexité. Et par conséquent, elle ne peut pas concerner tous les hommes, ce qui serait encore contraire aux théories Sartriennes.
"Tout un homme, fait de tous les hommes, et qui les vaut tous, et que vaut n'importe qui" !

Un exemple illustre l'application de ses théories, dans "La transcendance de l'ego".
Une jeune fille craint de se pencher à une fenêtre, car elle se croit capable de crier, et ne sait pas si elle pourrait réfréner ce cri éventuel. Cela l'angoisse.
Pour Sartre, s'il s'agit d'une confirmation de ses théories sur la liberté. L'angoisse est inséparable de la liberté, du fait que je peux tout faire, et faire n'importe quoi, à tout moment.
La position de freud, c'est l'inverse. Une personne libre, maîtresse d'elle-même, ne ressentira pas ce vertige des possibilités, qui ne touche que les névrosés, ou du moins ce vertige ne la submergera pas, ne l'empêchera pas de vivre, ce qui serait une pathologie.

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 05:14

"Le génie, c'est 5%, et le travail, c'est 95%".

L'aptitude au travail fait elle-même partie du génie. Elle lui est constitutive, comme l'énergie qui lui est liée ( exemple le plus caractéristique : Balzac ).

Ou

"Le génie, c'est 1% d'inspiration, 99% de transpiration".

La transpiration est incluse dans l'inspiration.
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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 05:09

"Si tu veux, tu peux".

La volonté est toujours déterminée par des facteurs qui nous échappent pour l'essentiel, ne serait-ce parce que nous n'avons pas choisi notre corps, d'où elle provient, et qu'elle en est la conséquence.
On ne peut donc jamais être à l'origine de sa propre volonté, qui n'est que la traduction moralisatrice de l'énergie.
Stigmatiser un individu parce qu'il manque de volonté est un non sens.
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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 05:05

"La prime au mérite, et non selon la naissance, est plus juste et réellement égalitaire".

Le mérite dépend de quels facteurs ? Intelligence, volonté ( énergie devrait-on dire ) . Hors, on n'est jamais l'origine de sa propre intelligence, de sa propre ardeur, et la volonté même de travailler à leurs améliorations est déterminée par une production corporelle antérieure.
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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 05:00
"Ce n'est pas parce que les choses sont impossibles que nous n'osons pas les accomplir, c'est parce que nous n'osons pas les accomplir qu'elles nous paraissent impossibles". Sénèque

Il ne lui viendrait pas à l'idée que nous avons la conscience ( approximative ) intuitive de nos propres possibilités, et que si un mongolien ne tente pas de révolutionner les sciences physiques, c'est tout à fait "naturel".
Et cela vaut pour tous les hommes, avec des gradations.
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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 04:58


"Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" Nietzsche
 
Ah bon ?  Parce que si je suis tétraplégique, défiguré, si je perds mes facultés intellectuelles, j'y gagnerais?

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 04:56
"Les questions sont plus importantes que les réponses."

A force, on en vient à dévaloriser complètement les éventuelles réponses, qui étaient la finalité des questions après tout.
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