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14 janvier 2017 6 14 /01 /janvier /2017 17:36

 

J'ai déjà évoqué la PNL pour souligner le décalage entre le manque de reconnaissance scientifique de cette méthode et l'emprise inquiétante dans la formation continue, le développement personnel, les séminaires de motivation. Mais je n'ai pas à détailler car il suffit de taper sur Google PNL critique pour trouver d'excellents argumentaires, notamment celui de Stéphane Olivesi et la partie critique de l'article Wikipédia.

Mais ma cible du jour, c'est Gurdjieff. Comme beaucoup d'adolescents intéressés par la spiritualité, j'avais pris connaissance, déjà à l'époque, de son statut de maître spirituel. Je l'acceptai alors, et n'ai pas vraiment approfondi le sujet. Mais j'ai lu récemment le livre de Jérome Garcin sur Jacques Lusseyran, qui fut un temps disciple de Gurdjieff, et ce qu'il en ressort, c'est que ce dernier, en plus d'être un charlatan manifeste, était dangereux pour la santé de ces thuriféraires. J'ai effectué quelques recherches sur le net, et j'ai trouvé le texte clair (issu de ses Mémoires "Le voleur dans la maison vide") et révélant un esprit sagace du philosophe Jean-François Revel (dont les errements mystiques de jeunesse se sont transmis à Matthieu Ricard, son fils) qui fut un temps un disciple lui aussi, mais critique, et il expose brillamment et avec humour l'imposture  Gurdjieff. Mais les êtres humains sont si avides de sens et de direction qu'ils sont prêts à se laisser duper, se délestant de toute perspective individuelle, choisissant la servitude volontaire, ou n'importe quel ordre imaginaire pour peu qu'ils puissent se laisser guider. Il n'est pas inutile de rencontrer des êtres plus avancés que soi, mais on ne doit pas leur annihiler sa personnalité, d'autant plus que les gourous avides pullulent dans la mouvance spiritualité/new age.

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1 novembre 2016 2 01 /11 /novembre /2016 00:12

 

Si la théorie du bouc émissaire -les rivalités mimétiques générant une décharge sur une victime parée de tous les maux, l'idée que chaque société est ainsi construite sur un meurtre originel- est une thèse contestable mais intéressante, je crois que, comme Teilhard qui a plaqué sa Christologie de façon artificielle sur ses vues scientifiques et mystiques (c'est mon opinion, peut-être d'ailleurs un peu la sienne malgré ce qu'il en dit), René Girard s'illusionne à croire que le Christ dévoile l'innocence universel du Bouc-émissaire, ce qui légitime la pertinence du Christianisme. C'est une construction rétrospective qui me paraît forcée. C'est là aussi mon opinion.

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23 octobre 2016 7 23 /10 /octobre /2016 15:01

 

Je l'ai déjà souvent écrit, mais j'y reviens fréquemment, l'oecuménisme est une farce, y compris au sein des religions monothéistes. Il y a inégalité dans la réciprocité. Les musulmans reconnaissent la pertinence des juifs et des Chrétiens mais ils pensent qu'ils font quelques erreurs d'interprétation, et que Mahomet est le sceau des prophètes, et vient achever le processus. Les Juifs ne reconnaissent ni le Christianisme ni L'Islam, et les Chrétiens pas l'Islam. Si un Juif adhérait à la doctrine Chrétienne, il se convertirait, et si un Chrétien pensait que Mahomet est le dernier prophète, il se ferait musulman. Il y a donc une lutte pour la reconnaissance. Les Chrétiens ont besoin que les Juifs les reconnaissent, les Musulmans que Chrétiens et Juifs les reconnaissent, tandis que les Juifs et leurs prophètes sont déjà reconnus comme la Source. Or cette reconnaissance ne peut que passer que par la validation des apports du message Chrétien ou du message Musulman, et donc que par la conversion. 

C'est pour cela que les Juifs sont peu prosélytes, les Chrétiens davantage, et les Musulmans encore plus. C'est logique.

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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 04:02

Pour Eckart Tollé, l'éveil lui aurait appris que le monde, l'action dans le monde ne peut rien lui apporter d'essentiel à ce qu'il est déjà. Je suis sceptique, car la loi de la vie, c'est l'extériorisation, la réalisation par l'actualisation de ses potentialités.

Ma Ananda Moyi accepta avec bienveillance la vérération de son mari, car elle était la Terre Mère, et le toucher était profaner le sacré. Encore une qui ne souffrait pas de mégalomanie!

Arnaud Desjardins, en couchant avec sa disciple Dalida, a abusé, selon moi, de son pouvoir. Mais dans ses enseignements aussi, il se trompait sans cesse. Ainsi, dans un de ses livres, il fait la distinction entre vrais et faux chercheurs de spiritualité, les uns durs au mal en quelque sorte, les autres superficiels. Mais cette distinction n'a pas lieu d'être, tous les hommes également sincères dans la quête d'un équilibre satisfaisant, le reste étant chimère abstraite.

Il parle aussi d'une femme qui pensait que son malheur était de ne pas avoir d'enfant, mais Desjardins lui dit qu'il ne fallait pas être sorti de Saint-Cyr pour comprendre qu'en réalité, elle n'en voulait pas, car elle sortait toujours avec des hommes qui n'en désiraient pas. Or, elle voulait peut-être des enfants, tout en en ayant peur, ce qui expliquerait l'enfermement dans cette répétition. Le fait de désirer n'implique pas l'absence de peur. Désirer sauter en parachute, séduire une femme, voyager implique de la peur, et la peur l'a empêchée d'avoir des enfants ce qui ne signifie pas qu'elle n'en désirait pas. La peur l'a dominée, et là était son véritable drame!

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11 septembre 2016 7 11 /09 /septembre /2016 03:12

Fabrice Midal est à la mode. Je ne savais trop quoi en penser. Je n'étais pas d'accord sur la valorisation excessive des exercices de méditation. Je pense que le besoin de méditation est un symptôme de maladie sociale. Dans une communauté où les gens ont leur place, ils s'équilibrent naturellement, et n'ont pas besoin d'exercices méditatifs particuliers. Leur attention est accaparée par les nécessités et les interactions quotidiennes. Mais hier soir, sur une radio Chrétienne, je l'ai entendu louer Thérèse de Lisieux, en vanter la persévérance dans l'oraison.

Fabrice Midal, il mange à tous les rateliers cet homme là. Déjà manifestement épris du Dalaï lama, Océan de niaiserie béate, il déclare son admiration pour une psychotique qui est devenue folle à force de frustration sexuelle. Mais se réfugier dans un monastère plutôt qu'affronter la vie, que baiser et procréer, ça va à l'encontre des lois naturelles, le flux ne circule plus, et ça se paie au prix fort. Ses 4 soeurs sont entrées au Carmel. Pauvre père que le leur. 5 filles emmurées vivantes! Il en est devenu cinglé. Mais la mode actuelle, c'est de réhabiliter les mystiques en occultant leur psychose.

De même que je pense comme Sartre que Genêt était plus "saint" que Thérèse D'Avila, la vraie Sainteté pour moi n'est pas incarnée par Thérèse de Lisieux mais par Darwin. Lui a réellement affronté "La Nuit Obscure", n'a pas fui devant le réel, a modifié ses croyances en fonction de ce qu'il y découvrait, comme La Mettrie et tant d'autres, au risque de penser contre soi, contre son intérêt, contre ses certitudes, contre sa foi, mais il a préféré ce dur combat à la fuite dans l'imbécillité, heureuse ou malheureuse. tandis que les mystiques qui prétendent avoir affronté leurs peurs n'ont fait que s'enfoncer dans le mensonge de la superstition, de la fiction consolatrice, et n'ont affronté que des nuits obscures factices. C'est la raison pour laquelle de nombreux scientifiques trouvent la sérénité après avoir assimilés les faits. Malgré la dureté du réel, ils acceptent le situation, le donné, et aboutissent à une vraie sagesse, tandis que les mystiques ne parviennent jamais à une sérénité satisfaisante puisque toujours entachée de mensonges dont ils ne sont jamais complètement dupes.

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11 septembre 2016 7 11 /09 /septembre /2016 02:27

Cet homme est partout. Même si la méditation "Pleine Conscience" est intéressante, il faut dire et redire que la méditation n'est pas nécessaire. Thich nhat hanh a passé sa vie à méditer, et à se réfugier dans ses croyances, et maintenant qu'il a eu un AVC, à quoi ça lui a servi? Ca lui fait une belle jambe.

On dit qu'il ne faut rien chercher dans la méditation. Mais alors, pourquoi pratiquer? Je revendique mon esprit Occidental et conteste.

De même, l'injonction à ralentir m'exaspère. Je pense qu'on n'a qu'une vie, et qu'il est préférable de la brûler mais de vivre intensément que de la faire durer en ne vivant pas, détaché de tout, indifférent à tout, comme un eunuque insensible.

Enfin, je pense que Christophe André s'est complètement planté en niant le rapport entre TOC, phobie et névrose. Il participe au productivisme actuel, à l'efficacité à tout prix, en négligeant de s'attaquer au pourquoi, aux raisons, aux racines de la maladie, et en rejetant Freud au profit du cognitivo comportementalisme.

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21 août 2016 7 21 /08 /août /2016 22:33

Marre de ces références constantes au Christianisme, au Bouddhisme, à l'Hindouisme, et de toutes ces niaiseries compassionnelles. La méditation "pleine conscience" doit s'affranchir de ces références au Dalaï lama, à Matthieu Ricard, à thich nhat hanh, ou à Jésus. La mode actuelle, c'est l'oecuménisme. Pour résumer, toutes les religions se rejoignent au fond, et prônent l'amour. En réalité, toutes les religions déprécient la valeur de la vie, et empêchent de s'y réaliser. Que la vie soit perçue comme préparation pour le Paradis ou la possible sortie des réincarnations successives, les religions impliquent toujours le sacrifice de ses véritables désirs. La mindfulness a du bon mais toutes sociologie ou philosophie en est bannie. Par exemple, ce besoin n'implique t il pas que l'on est dans une société malade, et qu'il faudrait faire évoluer? De même, la méditation est survalorisée. Ce besoin, cette pratique impliquent que l'on est déjà pas bien avec soi. Il existe quantité de personnes équilibrées, voire sages, qui ne méditent pas, ni n'éprouvent ce besoin. L'homme véritablement apaisé n'a que faire de 10000 heures de méditation!

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18 avril 2016 1 18 /04 /avril /2016 15:31

Quelques objections à son livre : Le pouvoir du moment présent.

Si notre véritable nature est un contact intemporel avec l'Etre, pourquoi en sommes-nous tous coupés? C'est paradoxal que ce qui est artificiel est ce que vivent tous ou la majorité des hommes?

Or, ce mental qui nous domine et nous aliène au temps, il ne vient pas de nous, n'a pas été produit par nous, mais il vient de la Source, comme tout ce qui est. En quoi est-il négatif alors? D'autre part, si tout est bien dans le moment présent, le mental aussi, et ses errances, et les guerres etc. Pourquoi lutter contre alors?

Il semble que la jalousie, la colère, et toutes les émotions ont une utilité biologique. La vie cherche avant tout à vivre. Une mystique valable ne peut que s'accorder avec la théorie de l'évolution à mon avis, et ne doit pas la contredire. Si la jalousie, la colère sont, c'est qu'ils correspondent à une fonction. Ils ont donc leur utilité. D'ailleurs les animaux n'en sont pas exempts.

Que le contact avec l'Etre coïncide avec la joie et la paix, c'est un postulat positif, mais il se pourrait que le fondement, le principe premier soit chaotique, et neutre; et "par delà le bien et le mal".

L'auteur semble faire une distinction entre l'homme, globalement prisonnier du mental et donc du temps, et l'animal, en contact avec l'instant. Mais l'animal ne semble pas s'identifier avec son mental, son ego, et pourtant il anticipe, et puis il souffre aussi, et il éprouve de la jalousie, et il tombe malade... Ainsi, toutes les afflictions ne viennent pas de l'identification à un faux self, à une hypertrophie du moi, de l'ego etc

Il est possible que la réalité soit tout inverse de ce que l'auteur prétend, et qu'il n'y ait que de la durée, du temps qui dure comme le pensait Bergson, de la "création d'imprévisible nouveauté", et l'instant présent serait une fiction, et sa quête une tentative de fuir la réalité, qui est impermanence.

L'auteur insiste sur le fait que le non manifesté est l'essentiel, et le manifesté importe peu, étant impermanent. Ainsi, on peut jouir de la forme, mais si tout le manifesté, les phénomènes disparaissaient, cela laisserait le non manifesté intact, et n'aurait donc pas trop d'importance. En réalité, si le non manifesté s'effectue dans le monde, c'est que cela lui est nécessaire, donc les phénomènes ont une valeur, une fonction spécifique. D'ailleurs, le suicide n'aurait aucune importance autrement.

"Lequel d'entre vous peut rajouter par son anxiété un seul jour à sa vie?" Nous tous en fait! Et cela va tellement de soi qu'il n'y a pas besoin de le justifier.

L'auteur nous explique que notre vrai moi, notre moi profond n'est pas notre corps, ou nos idées, mais la Source. En réalité, ce fonds est l'indifférencié d'où sourd la vie, donc il me permet d'être moi mais ce qui fait de moi un être différent justement, c'est mon incarnation, mon corps propre, qui fait de moi ce que je suis et pas un autre. Le reste, la vie impersonnelle qui s'exprime en tout être vivant, ce n'est pas ce qui m'individualise et me singularise. Or, c'est cela qui constitue ma valeur, et cela me sera ôté par la mort. Le fonds commun, par définition, ce ne peut être moi.

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 20:46

 

Fasciné par les femmes qui dansent!

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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 20:52

 

Comment  pourrait-il y avoir réincarnation chez les Bouddhistes puisque pour eux, le moi est une fiction. II existe une mémoire unifiante mais pas de moi autonome et permanent, de substrat aux identifications, de "je pense donc je suis".

Ils se rapprochent de l'empirisme de Hume sur ce point.

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