J'ai relu la "Metaphysique de l'amour" recemment.
Je trouve cela bon et neanmoins rempli de contradictions.
Je suis d'accord avec l'essentiel, sur les motifs veritables de l'attraction des sexes, mais pas sur les conclusions.
Schopenhauer n'a pas compris que son oeuvre, par des moyens detournes, exalte le vouloir-vivre !
Le passage sur le suicide par exemple, l'illustre bien.
Il y est dit que le suicide ne resoud rien pour l'individu car il temoigne d'une volonte contrariee.
Cependant, si cela est vrai de l'acte, le resultat fonctionne neanmoins et l'individu cesse de souffrir des effets du vouloir vivre s'il meurt.
Donc, si la vie est souffrance et la mort liberation, retour vers la Volonte pure, immuable et eternelle, en-deca de l'incarnation differenciante cause de l'affliction, pourquoi ne pas accelerer le processus ?
En fait, la mort realise naturellement l'ideal Bouddhique et Schopenhauerien. Nul besoin d'ascese et de mortification, on y vient tous tres rapidement !
Et si Schopenhauer n'en tire pas les conclusions, c'est qu'il est joue par le vouloir vivre !
En effet, l'oeuvre de Schopenhauer a une influence paradoxalement apaisante sur nombre d'esprits tortures qui n'en mesurent pas les inconsequences, a commencer par Schopenhauer lui-meme.
Schopenhauer pretend liberer l'individu des contraintes de l'espece.
Il ne lui vient pas a l'idee que c'est justement en se soumettant a la logique de l'espece que l'individu, se mouvant dans le sens de la vie et de la nature, s'epanouit lui aussi.
Je prefere, et de loin, les perspectives Nietzscheenne. Il est bien dommage que chacun des livres de Nietzsche soit un melange de verite et de pur delire hysterique !