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25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 15:03

Footing d'1h37. J'ai l'impression qu'il se produit un phénomène étrange. Lorsque je cours, mon esprit se met à creuser obsessionnellement des souvenirs, à répéter des idées, comme si je me livrai automatiquement à une auto-thérapie, ce qui n'est peut-être pas si négatif. Tout sonder obsessionnellement plus que fuir les pensées, souvenirs et images violentes, comme si mon esprit voulait se livrer à un balayage total m'en délivrera peut-être. Je discutais avec mon voisin psychiatre cet après midi, et il me disait que j'avais de la chance de pouvoir courir. En réalité, je ne peux que m'entraîner, que me livrer à des combats, physiques, intellectuels, les préparer, et jamais me détendre. Tout échappatoire hors du monde des idées ou de l'aguerrissement physique m'est quasi impossible, comme me relaxer, car j'ai alors l'impression de perdre mes défenses, et je crains de ne pouvoir résister aux agressions. Ce qui est surprenant, c'est que ma façon d'envisager le problème est inadapté, car je suis déjà très performant intellectuellement et physiquement. Ce que je redoute n'est ni l'agression physique ni la menace intellectuelle, c'est l'agression psychique, l'intrusion, l'emprise psychique. Or, mon niveau intellectuel, culturel, et mes compétences physiques, martiales sont largement au-dessus de la moyenne, et ce n'est pas en les accroissant sans cesse que je pourrai colmater ou réparer une faille qui ressort d'une autre peur, la crainte d'être essentialisé, réduit et neutralisé par les autres, et de ne pouvoir m'échapper, m'affirmer, m'opposer. Je crains ainsi la familiarité déplacée, la condescendance méprisante que certains individus sont susceptibles de produire, et qu'ils produisent d'ailleurs. J'ai subi, souvent, le mépris, et d'autres le subissent, qui en souffrent, ou sont trop faibles, ou altérés pour en souffrir. Comment dégager une puissance et une assurance qui imposent le respect, la distance, une prestance et une autorité à la Charlton Heston, Grégory Peck, ou Clint Eastwook?

Entres autres pathologies, je souffre apparemment de dysmorphophobie.

Phobie sociale? Oui, assurément. Je sais bien que les gens ne se réduisent pas à du négatif, cependant ce qui fait rire me heurte profondément. Exemple, les coups de bâton dans Molière, le bain forcé d'un des 7 nains dans Blanche Neige, qui pour moi s'apparente à un viol, et m'horrifiait quand j'étais gamin, les fruits de mer qui implorent qu'on ne les mange pas dans Alice au Pays des merveilles, le prof Marxiste auquel on rase la barbe dans son sommeil dans Les Profs, et qui se sent super mal après, et évidemment quantité de sketches et d'émissions TV ou radiophoniques horriblement vulgaires et abêtissantes, infantilisantes, émissions et spectacles affligeants mais plébiscités et qui dominent en fait. Ce constat ne favorise pas une vision positive de la société pour qui n'en partage pas les codes, les rites et les valeurs et ne désire pas s'y adapter mais rêve d'un ordre supérieur, aristocratique auquel s'intégrer.

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23 juillet 2016 6 23 /07 /juillet /2016 22:08

Suis sorti à la piscine. 2 ans que je n'y étais pas allé. En mettant mon maillot, j'ai eu l'impression que mon corps avait terriblement changé et vieilli. Passer l'été à Poitiers seul est absolument épouvantable. Il fait beau, les gens se regroupent aux terrasses de café, s'en vont en week-end à la mer. Et l'impression de solitude est renforcée. Je ne sais absolument pas ce que je vais pouvoir faire comme travail, comment me sortir de cette situation catastrophique, rompre l'isolement, construire du sens. Je n'ai aucun projet, je vis la nuit et je rate donc tous mes rendez-vous. De toute façon,chaque rendez-vous m'effraie car je suis obsédé à l'idée de ne pouvoir trouver mes mots, de ne pouvoir m'adapter à la situation, et d'être placé en institut pour débiles ou déficients où je n'existerais plus ,où je perdrais tous mes droits, où ma parole ne compterait plus, ou l'on déciderait pour moi et orienterait ma vie à ma place.

Si les africains ou tous les gens que l'on voit dans des reportages TV qui appartiennent à des communautés paraissent plus heureux que nous, ce n'est pas qu'ils vivent davantage l'instant présent, comme je l'ai entendu dire, mais qu'ils ne sont jamais seuls, et par conséquent ils sont plus stimulés, dans l'échange, et ruminent moins. Le moyen de ne plus ruminer seul? La solitude rend fou. Et je suis plus seul qu'un prisonnier à l'isolement s'il échange avec son surveillant.

En lisant un livre de Christophe André sur la psychologie de la peur, je me suis rendu compte à quel point j'étais atteint. Phobie sociale, phobie du vide, phobie des transports, phobie d'impulsion, trouble panique, plus gros problèmes identitaires, névrose obsessionnelle (ou Toc), dépression, crainte d'être dominé psychiquement par autrui, sous emprise, de ne pouvoir résister aux agressions, aux volontés et désirs des autres, hypocondrie, terreur de la mort, peur de devenir fou (et de l'être devenu, ce qui est pire), désert affectif, et peur obsédante de ne pas y arriver. Comment ai-je pu survivre avec tout cela? Comment je fais pour tenir?

Une de mes résistances aux médocs pourrait être du à une crainte intéroceptive, mais chez moi ils entraînent une déréalisation, une perte de libido et d'appétit, l'incapacité de trouver mes mots et de me concentrer, la crainte d'un accident vasculaire cérébral qui me rendrait idiot ou m'amoindrirait, tout un tas d'effets indésirables. J'y réagis très mal.

Ce qui me domine, c'est la peur, peur de ne pas m'adapter aux situations, de ne plus savoir bouger, de ne plus trouver mes mots, de ne plus arriver à lire ou remplir un papier etc... Le problème est que l'exposition, ou la confrontation n'y change rien. L'explication psychanalytique semble l'emporter sur le cognitivo comportementaliste. Mes peurs semblent être des symptômes d'un problème profond, d'une angoisse primordiale. J'ai beau lire tous les soirs ou faire du sport très souvent, la peur de ne pas parvenir à comprendre ce que je lis, ou de ne pas parvenir à me mouvoir par exemple, précède toute lecture et tout exercice, et confère un caractère angoissant, un stress constant à toute ma vie. Je suis étranger à moi-même. Je me vois comme un autre. J'ai été dépossédé de moi. Je suis en enfer, et je paie je ne sais quel crime.

A la piscine, vu un jeune, costaud, gras et primitif, du type des emmerdeurs de l'armée ou du centre aéré. Réaction négative en chaîne et retour vers un passé douloureux. Même si je ne suis pas actuellement avec des brutes qui se fouteraient de moi et m'empêcheraient de m'exprimer, ma situation de précarité sociale peut me replonger au sein d'univers vulgaires, bruyants et brutaux.

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23 juillet 2016 6 23 /07 /juillet /2016 21:54

Footing d'1h05. La course à pied me produit l'effet inverse que celui souhaité. Alors que j'aimais tant courir autrefois parce que je ne pensais plus, et n'avait plus d'images parasites, je pense tout le temps désormais, et suis assailli de souvenirs pénibles. Depuis l'arrêt de mon travail c'est pire que tout. Je me sentais piégé par la situation entre un travail que je déteste et ne pas travailler et rester enfermé toute la journée. Ma situation est horrible. Je suis seul jour et nuit, et je n'ai rien à faire. Je ne sais qui je suis, je ne sais où aller, ni que faire. Complètement perdu et horriblement seul. Je suis hélas incapable d'aller vers les autres, de peur d'être nié, et dévalorisé. A l'extérieur, je n'ai que des courses à faire, et du sport. J'ai pris une bière dans un bar, et je n'ai vu que des gens d'apparence brutale, dont les propos étaient triviaux. Que dire dans ces conditions? Je ne vois aucune issue à cette situation, je n'ai aucun avenir professionnel. Je ne sais rien faire d'autre que donner des cours mal payés et dans la précarité.

Des souvenirs pénibles d'enfance ou d'adolescence reviennent. Enfant, j'étais tellement mal que j'étais dans l'impossibilité absolue de m'affirmer. Je ne pouvais ni parler, ni me lever, complètement ostracisé. Ado, je ne pouvais guère mieux. Violent physiquement, j'estimais comme une chance inespérée d'appartenir à une bande, et je m'annihilais systématiquement par besoin de plaire. Je suis toujours extrêmement mal, et suis incapable, la plupart du temps, de sortir dans la rue sans crainte. Et, en situation de stress, je désire me battre avec chaque type que je rencontre. Je ne sais comment me défendre des agressions, et les gens me paraissent comme des barbares ivres, hurlants, incultes, abrutis par la TV et ne lisant ni ne réfléchissant jamais, masse toute prête pour le lynchage et l'horreur.

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14 juillet 2016 4 14 /07 /juillet /2016 21:34

Footing de 2H. Que des idées noires. Quand vais-je sortir de la misère, de ce cauchemar? Je pensais à ma peur d'être dominé psychiquement, d'être sous emprise.

Comment résister, s'affirmer, s'opposer, dire non? Que faire de ma vie?

La peur de ne pas y arriver gangrène tout, toutes activités, tout ce que je peux entreprendre. Il me faudrait remonter à la source, et vaincre cette peur une fois pour toutes. Toujours assailli par des images où l'on me manque de respect. Je suis extrêmement mal dans ma peau, et je l'ai toujours été.

Déséquilibre psycho-chimique, incapacité à parler fort, à m'exprimer, à prendre ma place. Inhibition totale, paralysie intersubjective. Seul le contact avec les animaux m'apaise. Tout ce qui est humain me juge et me blesse, a le potentiel, la possibilité de me nier.

Je n'ai pas de limites pour me protéger. Si je vois un chien dominé, un être humilié, en état de faiblesse, un idiot, je me projette automatiquement à sa place, et tout un enchaînement de pensées se met en branle. J'essaie de prouver en imagination que je ne suis pas idiot. Le suis-je? Qui suis-je?

Il m'arrive souvent de lire des passages philosophiques juste pour me prouver que je les comprends. Besoin de me rassurer constamment. Quand je lis, j'ai très souvent un interlocuteur imaginaire qui met en doute ma compréhension; "Vigner, tu comprends? Prouve-le!" Et je dois le prouver, me justifier, expliquer mentalement des mots et des passages, avant de reprendre ma lecture. Auto-contrainte quasi permanente.

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13 juillet 2016 3 13 /07 /juillet /2016 01:48

Prend la forme d'un récit initiatique (inspiré de Joseph Campbell, expert des mythologies Indiennes)

-L'Appel

-L'affrontement avec le gardien du seuil

-La rencontre avec le Mentor

-Le cycle des épreuves qui aboutissent au dépassement du Mentor

-L'émancipation (réconciliation avec le Père)

Lutte entre le Bien et le Mal

Manichéisme: Doctrine qui considère que le monde s'est crée à partir de 2 forces antagonistes, le Bien et le Mal, et qui s'opposent continuellement.

On retrouve cette opposition dans Star Wars, mais les personnages peuvent évoluer de l'un à l'autre.

Par exemple, maîtriser la Force donne du Pouvoir, et le Pouvoir corrompt, fait basculer du côté obscur de la force.

De plus, l'extrémisme dans la recherche de la pureté peut générer la violence la plus excessive.

Fanatisme moralisateur.

"Qui veut faire l'ange fait la bête".

L'attachement excessif d'Anakin au Bien le conduit au Mal. Ex approchants: Batman, Spiderman, dérive vers le totalitarisme.

Concept de "l'inquiétante étrangeté de Freud". Le côté obscur de la Force est présent en chacun de nous. On est tous des criminels en puissance. On peut basculer d'un côté ou de l'autre. "Docteur Jekyll et mister Hyde".

Pulsion de vie contre pulsion de mort

La Force

Entité immanente.

Quelle est-elle? La Force est un principe vital qui relie toutes choses, les vivants comme la matière, qui circule entre elles, et leur donne leur cohésion, (sans elle, il n'y aurait qu'un chaos), et qui favorise leur préservation, leur croissance et leur épanouissement.

Il faut lui être réceptif, et soit la laisser agir à travers soi, soit l'orienter positivement.

On rejoint ici le Tao, ou l'animisme, doctrines qui considèrent qu'il existe un principe vital ou spirituel, présent dans tout l'Univers, comme le Ki, ou le chi.

La nature est mue par une force, une énergie spirituelle, et n'est pas qu'une somme de relations causales, action/réaction, mécanique, sans âme, ni liberté ni choix. Vitalisme contre mécanicisme.

Force Eywa dans Avatar.

Rapprochements avec le Taoïsme et le Stoïcisme.

"Ne te demande pas si tu dois essayer ou non, fais-le". Yoda à Luke Skywalder. Idée taoïste du wu wei, action sans efforts, agir sans agir sous la direction du ki, de l'énergie, de la Force, en conformité, adéquation avec la spontanéité créatrice de la Nature, l'harmonie des forces naturelles, la complémentarité du Yin et du Yang.

"Entraîne-toi à laisser partir tout ce que tu as peur de perdre. La mort fait partie intégrante de la vie. Réjouis-toi pour tout ceux autour de toi qui se sont fondus dans la Force. Les pleurer tu ne dois pas. Les regretter tu ne dois pas." "L'attachement entraîne la jalousie". Yoda à Luke.

Psychanalyse

Amour et rivalité Père/Fils. Combattre le Père, tuer le Père pour prendre sa place.

Politique/Pouvoir

Résistance contre Empire.

Démocratie contre Totalitarisme.

Ordre Jedi contre Sith

Ordre Jedi: Chevaliers intergalactiques, mystiques, qui évoquent les chevaliers de la Table ronde.Ils maîtrisent la Force, la canalisent pour servir le Bien, grâce à leurs facultés naturelles et leur entraînement". Leur sabre laser est une arme noble, aristocratique, qui évoque le katana, par la forme et la technique employée. Principes de la voie du sabre et du zen: "frapper sans frapper, agir sans agir". Ils suivent un code chevaleresque, une éthique, qui les rapproche à la fois du Stoïcisme (non attachement), maîtrise des passions, action en conformité, en accord avec la Nature, le Cosmos, la Force, et de la pensée chinoise.avec le Tao des Taoïstes, le Ciel des Confucianistes.

Hollande, c'est l'Empereur Palatine, le Mal incarné, le charisme en moins.

Il abolit la République au nom de la Paix et de la Sécurité= Etat d'urgence. Pacte de sécurité qui l'emporte sur le Pacte de stabilité.

"Patriot Act " Bush 26 Octobre 2002

L'obsession sécuritaire réduit les libertés.

"Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec les terroristes" Bush 20 Septembre 2002

"Si tu n'es pas avec moi, tu es contre moi" Anakin dans "La revanche des Sith"

Un monde plus sûr. Palatine=Bush

Menace Sith: Séparatiste.

La fédération du commerce incarne une des facettes du Mal. La marchandisation du monde entraîne le désenchantement. Tout est dépoétisé, tout est marchandise, business, ressources à exploiter, le vivant, la nature, l'homme.

Pour les Jedi, la technique est un moyen, pour les Sith, elle est une fin à laquelle ils sont aliénés, qui les asservit.

Pour un monde meilleur, la mécanique doit être le moyen la mystique le fin.

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13 juillet 2016 3 13 /07 /juillet /2016 00:53

Société de consommation

Le héros est un pantin du système, soumis aux modes, prisonnier de la société de consommation, où l'homme n'est plus un sujet, un citoyen, mais avant tout un consommateur.

Cependant, ses insomnies révèlent qu'il n'est pas complètement adapté au système, satisfait de sa vie, et il entreprend des démarches (les groupes de discussion) pour intensifier sa vie, y apporter du changement.

Qu'en pensez-vous? Est-on esclave de la société de consommation?

La rencontre avec Bob lui apporte un soulagement. Il peut se laisser aller. "Même un bébé ne dort pas aussi bien". "Perdre tout espoir, c'était cela la liberté".

Que pensez-vous de ces thérapies de groupe? Pitoyables ou courageux?

Personnage de Tyler joué par Brad Pitt: Dans l'avion, sécurité illusoire (issue de secours à 9000m). Critique de la société de consommation, du "confort qui ne règle pas les problèmes existentiels", les objets qu'on possède finissent par vous posséder", "on est des sous-produits d'un mode de vie qui devient une obsession".

Peut-on se libérer des biens matériels? Est-ce nécessaire pour se retrouver, et se libérer de l'emprise sociale?

Le Fight Club

On ne peut faire l'économie du combat et de la souffrance pour se connaître soi-même.

La souffrance est porteuse de sens, d'enseignement. "La souffrance est une illumination. C'est le plus grand moment de ta vie mec, et tu le fuis" .On rejoint ici les Stoïciens pour qui elle permet de s'éprouver. Par contre, cela s'oppose au Bouddhisme pour qui on doit faire cesser la souffrance en supprimant le désir, et à l'Epicurisme pour qui le Bonheur passe par le plaisir et l'absence de souffrance.

La souffrance peut-elle nous apprendre quelque chose, ou est-elle à fuir absolument?

La violence réprimée par la société, les institutions existe toujours mais est refoulée et doit s'exprimer d'une façon ou d'une autre (sublimation des pulsions). On retrouve ici les théories de Freud (notamment dans "Malaise dans le civilisation").

Libération progressive du héros: "au bout d'un mois, la TV ne me manquait plus!", "on n'est libre que lorsque l'on a tout perdu" , "nulle part on n'était plus vivant que là-bas", "après nous nous sentions sauvés".

Tyler se construit dialectiquement. Thèse/antithèse/synthèse. Affirmation/négation/négation de la négation.

Il passe par une phase de destruction avant de se trouver lui-même.

Il projette une part de sa personnalité vers l'extérieur, ce qui va l'aider dans un premier temps, avant de lui nuire par la suite d'où la nécessité de se retrouver soi-même en tuant son double. Peut évoquer la schizophrénie.

Psychanalyse

"Nous sommes une génération d'hommes élevés par les femmes, je ne suis pas sûr qu'une autre femme soit une solution à nos problèmes". Rôle du Père, père absent, sans lequel l'autonomie est plus difficile à trouver.

Politique

D'un club de combat, les protagonistes du film évoluent vers un projet terroriste et totalitaire, du Fight Club au Projet Chaos. On passe d'une recherche d'émancipation individuelle à une organisation paramilitaire ou l'obéissance et le sacrifice de sa singularité sont exigés.

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13 juillet 2016 3 13 /07 /juillet /2016 00:27

Régime autocratique (qui tire son pouvoir de lui-même), autoritaire, dictature.

Expérience qui tourne mal

Cadre: Allemagne: pas un hasard

Des rituels: Un symbole

Un salut

Un uniforme

Des règles

Esprit communautaire

Entraîne l'exclusion de tous ceux qui n'appartiennent pas au mouvement, ou qui ne veulent pas y entrer.

Le professeur désire montrer que les individus sont plus malléables, manipulables qu'ils le pensent. Les conditions de l'émergence d'une dictature sont réactualisables selon lui. Force du groupe, de l'autorité.

Un chef, un leader: Le professeur.

Théorie du bouc émissaire de René Girard. La violence est à l'origine de toute société. Expulsion de la violence du groupe, (à cause des rivalités mimétiques, tout le monde désire ce que désire l'autre, grosse pression du groupe) sur un bouc émissaire innocent et incapable de se défendre: "Les animaux malades de la peste" de La Fontaine

Qu'en pensez-vous?

Les individus sont-ils plus manipulables qu'ils le pensent?

Pensez-vous que vous avez la force, la maturité psychique pour prendre du recul, et résister à l'autorité et à la pression du groupe?

Pensez-vous comme Monsieur Wenger que le fascisme pourrait revenir un jour, y compris en Allemagne?

Des scientifiques proposent à des individus ordinaires de participer à 1 expérience, l'expérience de Milgram, un classique en psycho. Il s'agit d'un jeu télévisé (voir "le jeu de la mort" sur youtube). A chaque fois qu'un cobaye, la personne interrogée, se trompe, l'interrogateur doit lui infliger une décharge électrique. Il peut refuser mais il est éliminé du jeu. Le cobaye est censé accepter les règles aussi bien sûr. Le cobaye est dans 1 cabine où on ne le voit pas mais on l'entend. Il simule des cris de douleur. Il y a une progression dans l'intensité de la décharge. A la fin du jeu, il y a même une douleur insoutenable et un risque mortel. L'intérêt de l'expérience consiste dans ses résultats inattendus. La plupart des questionneurs ont infligé des décharges dangereuses pour l'intégrité de la personne interrogée, certains allant jusqu'au risque mortel. Et cela principalement par peur de l'autorité incarnée par les scientifiques et l'incapacité à lui résister. Les hommes étant conditionnés toute leur vie à obéir, leur autonomie et esprit critique sont atrophiés. C'est ainsi que les hommes sont facilement manipulables et dociles.

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10 juillet 2016 7 10 /07 /juillet /2016 02:11

Je viens d'acheter des anxiolytiques naturels. Crise d'angoisse cette nuit. Mes doigts et mes orteils étaient tout engourdis et n'arrêtaient pas de brûler. J'ai fait des exo de yoga, mais cela a peu fonctionné. J'ai arrêté de penser mais mes doigts me brûlaient quand même à mon réveil. J'ai pris un panaché place du Palais de Justice. Poitiers est vraiment une ville mortelle, sans intérêt. Je m'y ennuie à mourir. Ai relu une partie de Frankenstein, mais suis trop préoccupé pour lire. La violence du monde me fait horreur. Je suis assailli par quantité d'images mentales ou je me représente, je me vois systématiquement comme un débile sous adapté, dont on se moque, humilié. Sans doute les séquelles des trauma passés. J'ai l'impression qu'il faut que je sois fort tout le temps, pour résister à l'ignominie humaine.

Dans Télérama, article sur Canal plus. Ce Bolloré est une ordure inculte. Comment plébisciter des types tels que Hanouna ou Debbouze? Et Arthur, Coe, Dechavanne, Sébastien, Elmaleh, l'horrible vulgarité de ces émissions plaît.

Ma misanthropie ne cesse de croître, quand je pense que des millions de personnes regardent cela, et qu'il me faut les côtoyer. Et Coluche, j'en ai rien à foutre! Et Camping idem!

Si la démocratie doit entraîner le triomphe de la médiocrité, de toutes ces émissions débiles, avec des gens débiles et des animateurs flattant l'ignorance et l'anti-intellectualisme, alors je ne suis pas démocrate.

J'entendais des extraits de Jean D'Ormesson hier. Ca, de la littérature? Tout au plus des expression creuses et travaillées niveau Collège. Exaspérant. Vite que je quitte la France, car au moins, même plongé au milieu d'une bêtise similaire, ne pas tout comprendre et ignorer les célébrités ineptes m'atteindra moins.

Footing de 1h25. Je n'ai pas arrêté de penser, de me souvenir, avec des réminiscences, des scénarios qui tournaient en boucle.

Enfant, je ne parvenais pas à m'affirmer. Je pouvais à peine parler, ou, en classe, me lever. J'étais méprisé par mes camarades, sous estimé. Mes défenses s'écroulaient au dehors, et tel un chien battu, je ne pouvais tenir tête à mes persécuteurs. Je n'étais pas invité, et je n'invitais personne. Je n'avais pas de "petite fiancée". On me manquait de respect constamment. Idem au centre aéré. Quand je jouais au foot, je ne pouvais dire "passe moi le ballon". J'étais complètement coincé, inhibé. Je m'affirmais plus tard par la violence, qui était une façon d'exister, mais j'étais au fond très mal, en échec scolaire, avec une estime de moi déplorable, et je passais pour un cinglé violent, un garçon pas très fin. L'institut spécialisé où on m'enferma, la terrible atmosphère militaire par la suite n'étaient pas des lieux propices à la reconnaissance. Les études entreprises par la suite, ainsi que l'enseignement dans des conditions précaires, m'ont servi à prouver des capacités que l'on me déniait, Ce besoin de prouver, de m'exprimer nuit à ma reconversion, car la peur de ne pas y arriver, que l'on se moque de moi, de devenir la tête de turc du groupe ou de quelques uns, et de ne pouvoir me défendre, m'obsède. Etre dominé, sous emprise d'individus pervers, comme cela m'est arrivé. Peur que l'on me nie, si je ne trouve pas mes mots. "Vigner, t'es trop con pour être philosophe" comme à l'armée "Vigner, tu sais pas lire, fais pas semblant". Crainte d'être pris pour un con, et envisagé comme tel. La question c'est: Est-ce que je suis vraiment un con? La moindre de mes démarches sociales est difficile. Toujours peur de ne pas être respecté, que l'on se foute de moi, me traite comme un débile etc. Suis-je un idiot? Comment m'adapter, me faire respecter? Si je pouvais être moins assailli par des images violentes, vivre plus l'instant présent... Mais pourquoi n'ai-je pas su m'affirmer en tant qu'individu avec une intériorité? Dès que je vois un groupe, je suis mal. Réminiscence automatique de souvenirs où j'étais, sois exclu, soit suiveur passif, incapable de m'exprimer, de m'opposer, de me faire entendre, malgré une intériorité bouillonnante. Mon image de moi était déplorable.

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7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 00:34

Le plus dur pour moi?

Un isolement total. La conscience très claire d'avoir tout raté. Je n'appartiens à aucune communauté. J'envie les Juifs, les Algériens, tout ceux qui appartiennent à un groupe, qui s'entraident, et qui ne sont jamais vraiment seuls.

Savoir qui je suis est peut-être moins important que ne plus avoir de problèmes avec moi-même. Quand je pense à tous les efforts accomplis. Et pour quels résultats? Je suis coupé de tout, n'ai aucun avenir. Je n'aurai jamais de maison, jamais de vie à moi sans doute.

Je n'ai pas de racines, et suis un errant.

Un misérable instinct de survie me retient à la vie, et je sais pourtant que je ne suis rien pour l'Univers, que je ne compte pas. La vie est trop courte pour tant souffrir, ne pas vivre, n'avoir pas vécu, ne pas arriver à vivre. Les années passent.

"C'est peut-être la seule au monde

Dont le coeur au mien répondrait,

Qui venant dans ma nuit profonde

D'un seul regard l'éclaircirait!...

Mais non, -ma jeunesse est finie...

Adieu, doux rayon qui m'as lui,-

Parfum, jeune fille, harmonie...

Le bonheur passait, -il a fui!"

C'est ce que je ressens à chaque instant, le sentiment d'un immense gâchis. Je n'ai pas ma place en ce monde. Je ne l'ai jamais eue, ne parviens pas à la trouver, et aucune ne m'a été donnée.

Kerouac, à la fin de "Vanité de Duluoz", écrivait que, malgré tous ces efforts, malgré la reconnaissance, au fond cela n'avait servi à rien, tout était vanité. Et il avait la gloire, plus de soucis d'argent, des femmes et des amis, mais tout était vanité au fond. Sans doute eut-il mieux valu ne pas naître qu'être travaillé par ce besoin d'expression non assouvi, doué d'une intériorité méconnue et niée.

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7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 00:09

Levé à nouveau à 17h. C'est un rythme que je reprends systématiquement lorsque je n'ai rien à faire, car je n'ai rien à faire. Cela m'est moins insupportable de veiller la nuit que le jour, car la nuit, il est normal de rester chez soi, mais le jour, tout le monde sort, la vie est au dehors, et que puis-je y faire hormis me promener toute la journée, sans but, dans une ville qui ne présente aucun attrait, n'est pourvue d'aucun lieu magique, une ville mortelle en somme comme beaucoup de villes de province.

Avant-hier, après un footing d'1h, je suis sorti pour aller manger, et je n'ai trouvé qu'un kebab d'ouvert. J'y ai pris un 1 sandwich américain. Dans les rues, ce dimanche de coupe d'Europe où la France l'emporte sur l'Islande, avec des groupes de supporters chantant dans la rue, je me suis senti seul comme jamais, d'une solitude absolue, comme un vieux mercenaire échouant de cause en cause, un marin de port en port, toujours seul et las, fatigué, sans réelle direction et but. Un guerrier las du combat.

J'ai coupé la TV, me suis rasé. J'ai pratiqué quelques exercices de yoga, incluant une méditation assise et un rapide body scan, et cela m'a apporté un peu de calme intérieur. J'ai remis la TV, mais j'ai regardé un DVD, en place d'un programme plutôt subi, j'ai fait des recherches pour des pistes professionnelles, ce qui m'a amené un peu d'énergie. Je rectifiais la position de mon corps sur la chaise, car j'ai remarqué que le moral baissait dès que je m'affalais, et que le simple effort de le remettre d'aplomb agissait sur mon état intérieur. Hier, j'allais mieux, le dentiste m'a soigné 2 grosses caries, et a réalisé un détartrage qui m'a blanchi les dents. Mais je suis retombé dans les mêmes travers. J'ai regardé la TV toute la nuit, zappant d'un programme à l'autre, et le train de mes pensées négatives générant la dépression s'est remis en branle lors de mon réveil. J'ai pris conscience du moment où mon moral risquait de balancer du côté obscur, de sombrer.

J'ai regardé 1 film avec Cameron Diaz sur une enfant malade. J'arrêtais pas de pleurer. Je deviens de plus en plus fragile, réceptif à l'émotion. Peut-être était-ce agréable et jouissif de ne plus avoir honte d'être ému.

J'ai revu un copain de philo, Florian, que je n'avais pas vu depuis plus de dix ans. Il s'est mis à l'aïkido, ainsi que sa femme, Marie Alexia, qui était dans la même classe de philo. Il semble passionné et on en a longuement discuté. Il a quitté un poste à la banque, et lui et Marie Alexia ont travaillé pour 1 ONG en Thaïlande comme prof d'Anglais. Intéressant. Ils ont beaucoup voyagé.

Un des intérêts de l'épuisement, c'est qu'un moment vient où l'on ne peut plus lutter, et dormir devient jouissif. C'est ce qu'avait remarqué Alexandra David Neel, l'extrême jouissance du sommeil après une fatigue intense.

Je pense souvent à mes anciens élèves, avec affection et nostalgie.

Aujourd'hui, je me suis promené, et j'ai vu une fille qui pouvait être asiatique, plutôt Cambodgienne, mais également arabe ou latine. Coup de foudre immédiat. Elle incarnait la vie, à ce moment là, toute la puissance, la beauté, le charme et la magie de la vie. Tristesse, regret, et souffrance après l'avoir laissée filer, comme toujours.

Incroyable quand même la beauté et le charme de certaines jeunes filles, c'est à se damner, vraiment, comme si toute la vie s'y concentrait, s'y résumait. Malheureusement, je vieillis. J'ai vu également une très belle polynésienne, peau mate, teint frais, cheveux longs, tout le charme des îles.

J'écoutais une conversation dans un bar, avec une belle jeune femme qui semblait bien intégrée et voyager tout le temps. Jalousie de ma part. Il me semble que je ne vis pas, que je suis à côté de la vie, que je ne parviens qu'à l'effleurer, mais ne suis pas dedans, et je crains de la quitter sans jamais avoir vécu, d'où peut-être ma terreur de la mort. J'aimerais ne jamais mourir. Toujours profiter des beaux paysages, des sensations, de la bouffe et des femmes.

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