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18 octobre 2015 7 18 /10 /octobre /2015 23:36

Chrystèle, incarnation de l’indicible beauté
Ta blondeur magnifique éclairant ton visage rayonnant
Ton merveilleux corps souple, comme il est divin
Et la spontanéité de chacun de tes gestes, tes moindres paroles
Nulle arrière-pensée, surpassée est l’image de la pureté
Chrystèle O Chrystèle
Je me meurs du passé
Je ne peux l’oublier, je ne peux l’effacer
Si terrible et si grave
Qui pour toujours t’a endormie
Et m’a tragiquement depuis
Laissé seul et transi


Elle, blonde, si sautillante, si belle, m’aimait moi, le timide, le peureux mais l’adorable, l’ultrasensible. Et puis je ne le savais pas, d’abord. Mais elle me vénérait ou plutôt m’aimait comme aucune fille ne m’aima et comme jamais on ne s’aima sur terre. Tristan et Iseult avec tous les philtres du monde n’auraient pu égaler cet amour. C’est bon d’être aimé par celle à qui l’on pense jour et nuit. Depuis j’ai rêvé, essayé d’y croire, de retrouver dans d’autres femmes la même force, le même amour, mais tout le temps je me suis trompé, rien, que des pâles et froides copies. Elle est, était irremplaçable. A quoi sert ma vie maintenant. Hué, détesté par les foules, pourchassé, méprisé, atteint d’un haut degré de folie qui me rend méconnaissable à moi-même, elle ne peut être qu’un boulet. Elle, son visage je l’aimais, ses cheveux je les aimais, ses habits je les aimais, son corps je l’aimais, et puis son sac, sa trousse, ses crayons, sa famille, sa maison que je n’avais jamais vue et pourtant déjà vue, eux aussi je les aimai.

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