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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 09:18

 

Le gouvernement veut renforcer les lois sécuritaires pour nour protéger de la violence parce que l'attention des médias a été focalisée sur le viol et le meurtre d'une adolescente par un adolescent. C'est tragique, mais la manière de traiter le problème est dangereuse. Ce genre de violence est inéluctable, et s'il faut lutter contre, est-il légitime de prendre le risque d'accroître les moyens de contrôle de l'Etat au détriment des libertés individuelles?

 

D'autre part, il s'agit d'appuyer sur le sensationnel à des fins électorales, car enfin, des milliers d'individus meurent d'accidents de voiture chaque année, d'autre milliers de problèmes domestiques, et de même de manque de soin, de malbouffe, de suicide, et ce sont des problèmes autrement plus urgents que les rares actes commis par des déséquilibrés chaque année.

 

Va-t'on enfermer les hommes pour leur potentiel de dangerosité, et non pour leurs actes réels? Ce sont tous les hommes qu'il faudrait enfermer alors, car nous sommes tous des criminels, et même des monstres en puissance. On cherche à rejeter toute la monstruosité sur quelques individus, comme si nous ne la portions pas également. Mais les Rwandais qui tuaient, violaient, découpaient les corps à la machette, qui étaient-ils? Les Japonais qui violaient les Chinoises et jetaient les enfants vivants aux chiens en buvant du sake, qui étaient-ils? Les Russes qui commirent d'horribles violences pour lesquelles ils ne furent pas jugées lorsqu'ils envahirent l'Allemagne, qui étaient-ils? Et les nazis qui, parmi les 6 millions de juifs assassinés, ont tué, on l'oublie souvent, 1 million 500000 enfants, qui étaient-ils? L'histoire montre que Monsieur tout le monde, le peuple ordinaire, se révèle, en certaines situations, plus cruel que les tueurs les plus effrayants. Alors tirons-en les conclusions et assumons la réalité, l'existence de notre côté obscur et monstrueux, réel en chacun de nous.

C'est parce que nous en nions l'existence qu'il peut se réveiller et nous surprendre.

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