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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 23:10

 

 

 La sociologie dispose de concepts précis pour caractériser les situations individuelles ou propres à un groupe. qui définissent le fait de ne plus se reconnaître dans la société à laquelle on appartient.

Il y a des individus qui choisissent le conformisme, d'autres la marge, d'autres l'opposition, la contestation, directe ou indirecte, violente ou pacifique, intellectuelle ou physique.

Je suis dans ce cas. Comment continuer à vivre dans ce cadre, avec ces normes et valeurs que je ne partage pas ? J'en suis arrivé à un tel degré de révolte que je m'impose quantité d'exercices me permettant de me distraire de mon irritabilité, sans quoi je deviendrais fou. Tout m'exaspère dans cette société.

 

1

Les religions monothéistes, qui nous sont toujours quasi imposées, je les vois comme des régression en rapport au Panthéisme ou au Polythéisme.

 

D'abord, elles génèrent beaucoup plus de conflits, ou en tout cas, si elles n'en sont pas la source, elles servent plus facilement d'alibi idéologique aux conflits puisqu'elles imposent une sorte d'exclusivisme. Même lorsqu'elles se reconnaissent une lignée comme l'Islam ou le Christianisme, leurs membres ne peuvent s'empêcher de les considérer comme supérieures, et donc, au fond d'eux-mêmes, et bien qu'ils le nient, comment ne pourraient-ils pas vouloir convertir et donc, "sauver", ceux qui leur paraissent hérétiques ?

 

De plus, elles empêchent l'homme de prendre sa vie en main, et de se réaliser ici et maintenant. Cela, je l'ai développé longuement en maints endroits.

 

Elles sont nettement moins rationnelles, moins scientifiques que les religions dites primitives. Elles ne constituent pas le progrès qu'y voyait Hegel.

Entre la croyance que l'arbre respire, que l'arbre est vivant, qu'il est une force, qu'il existe une interactions globale et une

interdépendance universelle des puissances naturelles, et la croyance au Christ réssuscité et à tous les dogmes délirants attachés aux 3 monothéismes, qu'est-ce qui semble spontanément le plus s'accorder à la nature, et à la science ?

 

Ensuite, toute notre civilisation est fondée sur la laïcisation de la croyance religieuse en un libre-arbitre illusoire. Toutes nos instititions en découlent, et tout y est par conséquent erroné. Cela conduit à, par exemple, juger qu'on ne respecte pas le criminel, si on lui dénie sa responsabilité ( Hegel ) car ainsi, on risque de le traiter comme un objet, un animal, ce qui lui serait néfaste et nuirait à son équilibre. Cela est vrai, parce que justement nous vivons dans une société où la norme, c'est la responsabilité des êtres qui sont sains de cela même qu'il sont soit disant dotés d'un libre-arbitre fictif.

Du coup, déresponsabiliser quelques criminels, c'est les exclure de la communauté des hommes, les ostraciser. Cependant, si l'irresponsabilité fondamentale, réelle et native de tous les hommes était reconnue comme la norme, les jugements moraux disparaîtraient. Il n'y aurait plus alors qu'une nécessaire prévention. Et les criminels, moins accordés au principe de réalité que les autres, seraient toujours respectés en tant qu'hommes, même déclarés irresponsables.

 C'est la responsabilité, la liberté de l'homme qui s'est libéré, qui est exceptionnel, et qui devrait être reconnue comme tel. Et c'est évidemment cet état que la civilisation doit permettre d'atteindre à ses membres. En l'état actuel, le postulat fondamental de toutes les institutions juridiques, ce qui les fait tenir, leur donne leur cohérence, leur sens, est une grossière erreur aux conséquences barbares !

 

2

Ensuite, la responsabilisation de l'homme, qui serait une bonne chose si elle était orientée vers une bonne fin, sa liberté, est une entreprise managériale qui vise à adapter l'homme aux conditions objectives déplorables d'existence  qui lui sont imposées, à les lui faire accepter, à l'y asservir.

Il s'agit de le rendre le plus docile possible à l'exigence déraisonnable fondamentale : le travail.

Comme le disait Ignatius dans "La conjuration des imbéciles" : "J'ai été confronté à la suprême perversion : trouver un travail."

On veut nous faire croire qu'il est naturel, dans l'ordre des choses, de gaspiller son énergie pendant 40 ans 8h par jour à l'accomplissement de tâches ingrates dans lesquelles on ne se reconnaît pas, alors même que l'on dispose des moyens techniques pour nous décharger de ce fardeau.

Le progrès intellectuel nous allège progressivement de la culpabilité du péché originel imaginaire. Il serait temps d'y associer la suppression de son corollaire, le travail.

 

3

L'éducation des enfants est absolument déplorable.

On force les enfants à l'école, et on sait pertinemment qu'ils ne sont pas faits pour ça. Ils se contiennent toute la journée, n'ont pas la capacité de concentration pour retenir le quart de ce qui leur est proposé. Ils ne pensent  qu'évasion et courses dans la nature,  ce qui, convenant à leur âge, est naturel, et on les punit pour ce naturel.

Les plus énergiques d'entre eux sont maltraités. On a crée toute une catégorie psychologique stigmatisante, "l'hyperactivité", dans lequel on les fait entrer, et on les met au pas en les forçant à ingurgiter des tonnes de médicaments. On les conforme de force aux diktats sociaux, au lieu de les laisser gambader. Une logique saine serait qu'on leur permette d'exprimer leur vitalité dans diverses activités épanouissantes, ce qui les équilibrerait spontanément, naturellement. La logique capitaliste les détruit partiellement, puisqu'elle leur ôte une part de leur énergie, de leur vie, de leur possibilité.

Elle les amoindrit, les affaiblit.

Le but d'une bonne éducation devrait permettre aux enfants de goûter à toutes les activités, musicales ( batterie, flûte, piano, violon, guitare ...), sportives ( sports d'équipe, individuels ), ainsi que techniques, manuelles, intellectuelles, spirituelles, gustatives etc afin de les initier aux multiples possibles offerts par la vie. A eux de se décider  en fonction de leur préférence, de se déterminer, de se choisir eux-mêmes ! Ce serait la  bonne éducation, et cela ne provoquerait par tant d'aigreur, de lassitude, de vies avortées, détournées, manipulées.

 

4

La psychiatrie, système d'oppression qui a fait ses preuves, est devenu un laboratoire d'asservissement chimique dont les effets, pour être jugés néfastes, n'auront besoin que de ceci : Ils diminuent en général l'énergie, la libido, la mémoire, l'imagination, la concentration, la créativité plus qu'ils ne l'augmentent.

Toutes les autres raisons qui me font exécrer la psychiatrie je les ai développées ailleurs, et ces pratiques me sont si révoltantes que les retracer une énième fois risque d'affecter mon équilibre nerveux.

Disons que mes vues sur le sujet empruntent et à la psychanalyse, et à l'anti-psychiatrie, qui ne sont pas inconciliables comme on le croit souvent.

 

5

Pour finir, les médias. Comment se reconnaître dans cette homogénéisation, cette uniformisation des goûts qu'ils promeuvent, revers démocratique de l'opinion dominante qui triomphe des originaux ?

Comment supporter ces émissions débiles, ces comiques pitoyables et effrayants à force de vulgarité ?

Il est toujours possible de vivre à la marge, et de s'isoler des groupes, mais comment supporter de se sentir différent, comment comprendre pourquoi on n'est pas une majorité à préférer Dostoievski à Coelho, Visconti aux Tontons Flingueurs, et pourquoi on est seul à ne pas trouver les répliques d'Audiard géniales, mais en plus vulgaires, plates, en fait insignifiantes ?

Que faire, ou aller, par quels organes s'exprimer, alors que même les représentants de l'élite culturel, tel Télérama, ont des goûts tellement pitoyables, qu'ils mettent sur le même plan, par exemple, un chef-d'oeuvre de Pasolini avec "Vénus Beauté Institut" de Tony Marshall ?

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 19:56

    

 

  J'ai longtemps été plutôt hostile à ce genre de rassemblement.

  Jusqu'à ce que je comprenne à quel point les homosexuels avaient été, vraiment, persécutés !

 

Quand on pense à ce que l'Angleterre a fait subir à Alain Turing , c'est nettement plus édifiant que l'histoire d'Oscar Wilde !

Ce génie des maths, ce génie de la logique, ce précurseur et fondateur de l'informatique, cet entrepreneur, cet        homme dont l'intelligence et le travail ont permis le déchiffrement du code allemand "Enigma", et qui a contribué à la  victoire des alliés, ce sportif accompli a été obligé, son homosexualité avérée, d'opter pour un traitement à base d' oestrogène pour ne pas aller en prison, car l'homosexualité était encore considérée comme un délit alors, et ni la gloire ni les bienfaits apportés à la nation ne protégeaient de la stigmatisation.

Voilà la seule alternative qui lui était proposé, la prison ou l'arraisonnement chimique, en 1952 !

Il en est mort en 1954.

 

 

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 19:53

  Il existe une mouvance homosexuelle ( homo de droite ), et hétéro ( Nabe ), qui associe systématiquement homosexualité et subversion.

L'homosexuel devrait être subversif, avancer masqué, c'est ce qui ferait son charme.

Le souffre, la transgression seraient censés être liés consubstantiellement à l'homosexualité.

C'est pourquoi la propension des gays à la normalité, à la légitimité, au mariage, au désir d'adoption d'enfants, est tournée en dérision.

Mais quelle violence on leur fait subir !

Ainsi, un homo devrait nécessairement être exceptionnel? Il en aurait l'obligation ?

Sous le prétexte de la tendance de nombre de grands hommes, dont les artistes ont une place prépondérante, tous devraient se modeler sur les Proust, Genêt, Montherlant, Wilde, Pasolini, Visconti, Turing...

Pas le droit d'être ordinaire.

Quelle putain de violence !

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 19:35

 

 

  Il existe une mouvance homosexuel ( homo de droite ), et hétéro ( Nabe ), qui associe systématiquement homosexualité et subversion.

L'homosexuel devrait être subversif, avancer masqué, c'est ce qui ferait son charme.

Le souffre, la transgression seraient censés être liés consubstantiellement à l'homosexualité.

C'est pourquoi la propension des gays à la normalité, à la légitimité, au mariage, au désir d'adoption d'enfants, est tournée en dérision.

Mais quelle violence on leur fait subir !

Ainsi, un homo devrait nécessairement être exceptionnel? Il en aurait l'obligation ?

Sous le prétexte de la tendance de nombre de grands hommes, dont les artistes ont une place prépondérante, tous devraient se modeler sur les Proust, Genêt, Montherlant, Wilde, Pasolini, Visconti, Turing...

Pas le droit d'être ordinaire.

Quelle putain de violence !

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 22:48

 

 

 La France est un pays salement hypocrite, bonne à faire la morale à tous, et au final, nous avons en France les prisons les pires d'Europe, l'intégration des minorités la plus conflictuelle ( en rapport par exemple aux Turcs en Allemagne, aux Indiens et Pakistanais en Angleterre ), comme on a pu le contaster une fois de plus avec l'équipe de France, et  un des taux de chomâge les plus élevés.

 

Ca oui, on est fort pour faire la morale.Qu'est-ce qu'on s'est foutu des Etats Unis! Au final, on a copié leur pratique, et on est pire !

 Ils font tout mieux que nous. Le sport ? Ils nous sont incomparablement supérieurs. Leur littérature est plus vivifiante que la nôtre ;leurs productions télévisuelles, avec notamment leurs excellentes séries, surpassent la nôtre. Ils font infinement plus que nous en ce qui concerne leur regard rétrospectif sur leur sale guerre ( combien de films sur le Vietnam, combien de films sur l'Algérie ?).

 

Souvenons-nous de tous ces Français défilant contre la guerre en Irak, ou qui défilent pour la Palestine, ou alors contre la peine de mort d'un criminel multi-récidiviste ! Ce sont tous des sujets tendance.

Ils ne voient pas l'état, mille fois pire qu'Abou Graib, de nos prisons, puisque notre institution pénitentiaire n'a pas la circonstance atténuante des pressions de la guerre qui poussent les hommes qui ont souvent été forcés à la guerre et qui savent qu'ils peuvent tout perdre à tout moment, à ne plus tolérer la médiation de la satisfaction pulsionnelle, à vivre dans l'urgence de la résolution positive de leurs tensions, avant que la mort vienne les résoudre définitivement.

Les français ne défilent pas non plus pour le Soudan, où des milliers d'hommes et de femmes se font tuer, torturer, violer, dans l'indifférence générale. Mais ils réclament l'indépendance du Tibet, sujet o combien médiatique, et vénèrent le Dalaï-Lama, pseudo-sage dont ils achètent les livres insipises.

Quiconque s'intéresse un peu à la géopolitique sait qu'il est impossible à la Chine d'accorder l'indépendance du Tibet, car cela provoquerait et la revendication d'autonomisation de pleins d'ethnies différentes, et la fin de la Chine.

Comme chacun devrait savoir que Poutine a beaucoup apporté à son peuple en enfermant l'oligarque russe qui voulait vendre les ressources de son pays aux profits des anglo-saxons et des élites, ce pourquoi il est si durement stigmatisé. La raison de son rejet par l'Europe est purement économique.

 

Ah, ils sont forts, les Français, pour la morale !

Pourquoi se débarrasser de ce bon vieux Saddam? Il n'y avait pas d'armes de destruction massive !!! Ca c'est sûr que ce n'est pas grâce à nous, à notre pression, que Saddam n'a pu en acquérir, nous dont les élites pactisaient avec le Diable et étaient invités et rétribués par lui.

Mais la guerre contre l'Iran, qui a dû faire 500000 morts des deux côtés, était-ce une illusion ?

Et l'invasion du Koweit ?

Et le gazage de villages entiers de Kurdes ? Allez dire aux Kurdes que c'était un mirage ! Mains non, les Français n'écoutaient pas les premiers concernés, les Irakiens eux-mêmes, qui, morts de peur à l'idée d'être torturés, violés par des chiens par exemple, comme c'était la coutume, souhaitaient lpour la plupart supprimer Saddam !

Ah, la France, cette vaste entreprise de domination, de sujetion, de subordination, qui ne donne pas sa place aux plus méritants, mais qui récompense les criminels de guerre, ce dont j'ai été le témoin, qui parvient à associer l'indiscipline dans tous les domaine où l'ordre compte, et le conformisme dans toutes les activités où la critique devrait l'emporter, cette France dégénérée, je ne m'y reconnais pas, et ne veut plus continuer à la servir. je vais m'expatrier.

J'opte pour la Couronne d'Angleterre, et s'il y a un conflit entre la France et l'Angleterre, je m'engagerais au côté des paras Britanniques.

France, tu méprises les tiens, attends-toi à être méprisé en retour !

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 22:41

 

 A chaque catastrophe, des psychologues font parler les victimes ou proches des victimes. J'entends beucoup de critiques, comme quoi, autrefois, on n'avait pas besoin de cela, les hommes savaient se tenir, murer dans le silence, c'était digne etc...

En fait, comme les victimes du passé ne se confiaient pas, elles refoulaient leurs traumatismes, s'endurcissaient à outrance, jusqu'à ce que cela finisse par ressortir dans une autre forme, comme une explosion de violence.

Généraliser l'extériorisation du vécu par la parole, le partager, adoucit l'homme, et aide à prévenir le retour destructeur du refoulé.

A l'échelle d'une société, cette évolution des moeurs est vraiment positive, génère moins de rancoeurs, de blessures secrètes, et rend moins les hommes enclins à la guerre.

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 22:35

 

 L'anarchisme est le courant dont je crois être le plus proche. Dommage que les anar soient si sectaires, si autoritaires.

Leur credo, c'est "tous pourris sauf moi".

 A Paris, j'ai vu, dans une librairie anar, une affiche énonçant les conditions d'entrée dans un mouvement anar :c'était rempli de devoirs, d'obligations, d'interdits, de tabous.

Rien de moins anar que ce politiquement correct exacerbé, et au final proposant une vision du monde tellement plus édulcorée, gentillette et douceâtre que celle de n'importe quel conformiste!

 

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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 18:37


Introduction

Les tenants du cognitivo-comportementalisme cherchent à supplanter l'influence des psychanalystes dans le traitement des pathologies mentales.
Cette volonté de main-mise a été relayée par le "livre noir de la psychanalyse", dont le but avoué était d'en finir avec l'oeuvre de Freud.
Cette violente attaque ne reconnaissait aucun mérite à Freud, sous le prétexte qu'il aurait falsifié l'histoire de cas pour les ajuster à ses théories.
C'est ce qu'on appelle "jeter le bébé avec l'eau du bain".
A la place de la psychanalyse, ils préconisent une méthode adaptative, une stratégie d'endoctrinement où il n'est nulle part question de liberté. Il s'agit de faire en sorte que le patient puisse coller au réel imposé, aux normes sociales, sans lui laisser la possibilité de s'en écarter.
Il ne saurait y avoir de critique de l'aliénation sociale des hommes, des conditions de travail, dans un tel système, ni nulle tentative de sonder les profondeurs individuelles pour permettre une prise de conscience de ce qui entrave, altère les désirs véritables des patients.
Leurs symptômes ne sont pas envisagés comme l'expression d'un malaise, d'une angoisse, de problèmes et complexes enracinés dans le psychisme, mais comme des troubles sans signification, ( sortes d'envers de lésions organiques, de conséquences de modifications anormales de l'activité cérébrale ), qu'il faut éradiquer, purement et simplement, quitte à amputer le sujet d'une part de lui-même.

On comprend que l'extension de leurs pauvres théories à tous les champs de la connaissance humaine, du phénomène humain, ne soit  pas leur fort, contrairement à la psychanalyse, aux implications et applications multiples.


Développement

Les principales thérapeutiques mises en oeuvre par le cognitivo-comportementalisme, sont ce qu'on appelle les TCC, pour thérapies cognitives et comportementales. Ce sont des thérapies qui rassemblent sous un dénominateur commun différentes pathologies, et uniformisent le traitement, c'est-à-dire  une prescription massive de médicaments pour endormir, abrutir, ( thérapeutes grassement rétribués par les firmes pharmaceutiques )  et des exercices de confrontations directes du "cobaye" à son problème.
Le patient cobaye remplit des fiches d'évaluation, dont le seul critère d'efficacité est la réduction de l'intensité et/ou de la fréquence des symptômes, considérés comme des troubles superficiels.
 Il s'agit donc d'une véritable torture qui est infligée aux patients puisqu'on leur prescrit un face à face direct avec leurs symptômes, par exemple, leurs phobies. Si le patient ne progresse pas par cette méthode, on préconise une augmentation des médicaments, voire de la psychochirurgie. L' ultime solution de ces criminels pour résoudre les problèmes des patients, c'est "Vol au-dessus d'un nid de coucous": la fin des difficultés existentielles et concrètes par la réduction provisoire ou définitive des possibilités cérébrales !
C'est la même logique que castrer le violeur, qui n'est pas plus viril qu'un autre, dont le manque de contrôle résulte donc davantage du psychisme que du physiologique.
Cela revient à tuer les potentialités d'un être pour le guérir, et, une fois stabilisé mais sans vie, à  le déclarer guéri.

Les thuriféraires des TCC prétendent ainsi réduire la complexité de la névrose obsessionnelle au TOC ( trouble obsessionnel compulsif ). C'est plus simple et ça passe mieux à la TV.
Ils déclarent qu'il faut faire prendre conscience à l'être dont la vie est parasitée par les TOC, qu'il pense "mal", qu'il lui faut modifier ses schémas de pensée magique, et tenter de résister aux pensées envahissantes, obsédantes, par sa volonté, un effort d'ailleurs contre nature.
Le névrosé obsessionnel agit comme si ses rituels avaient un impact réel sur sa vie et celle de ses proches. S'il ne les exécute pas, il se sent en danger, et s'il les exécute, il se sent protégé. Les adeptes des TCC pensent qu'en modifiant cette croyance, les patients finiront par triompher de leurs impulsions "délirantes".
Il est logique qu'ils le pensent, puisque pour eux, il s'agit de troubles et non de symptômes.
Or, ce qui montre bien qu'ils se trompent, c'est que leurs patients savent bien  ( encore faut-il les écouter ) que leurs rituels sont inadéquats aux résultats escomptés mais qu'ils agissent comme s'ils ne le savaient pas, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent faire autrement. Pourquoi ?
Parce qu'il s'agit de symptômes, c'est-à-dire, en l'occurence, de l'expression nécessaire d'une profonde angoisse, angoisse dont ils sont concients bien qu'ils n'en connaissent ni les causes ni les raisons, et que tant que cette angoisse subsistera, leurs symptômes continueront de les travailler, les trauma originels sourdront d'une façon ou d'une autre  comme un phénomène naturel.
L'expérience le montre.
Vous pouvez argumenter avec un obsessionnel, il peut approuvrer ce que vous dites, cela ne changera rien. Ce n'est ni un problème d'intelligence, ni un problème de luçidité, ni un problème de volonté. Il ne pourra s'empêcher de se livrer à ses exercices, tel un possédé, parce qu'il s'agit d'un besoin, ou d'une réponse à un besoin.
Bref, ses rituels sont des symptômes, qui manifestent une origine traumatisante mal assimilée, mal assumée, un fondement qui s'exprime de façon voilée, déformée dans des pathologies plus acceptables pour le patient mais qui lui sont incompréhensibles, dont le contenu lui échappe.

Donc, non seulement la guérison par l'attaque frontale du symptôme, sans se préoccuper de sa source, est illusoire, puisque s'il baisse d'intensité, il se déplacera, mais, dans le cas où cela fonctionnerait, ce serait même dangereux, car le symptôme est l'expression d'un besoin, et le besoin doit être satisfait. S'attaquer au symptôme de cette manière forcée peut engendrer des déséquilibres bien plus importants que ceux que l'on prétendait atténuer, voire supprimer.

Au contraire, le symptôme apparaît pour ce qu'il est, un symptôme, lorsque le mal est coupé à la racine. Il s'ensuit qu'il perd sa  fonction, et cesse spontanément.

Le traitement des phobies par l'approche cognitivo comportementaliste ( TCC ) est similaire à sa façon de traiter les TOC.
Ces pseudo penseurs ont compris, ( remarquons au passage l'approche purement quantitative, réifiante, chosifiante de l'homme ), que l'émotion diminuait nécessairement après un temps d'exposition à la "cause occasionnelle" du surgissement de l'angoisse. C'est physiologique. Ils en ont conclu qu'à force de répétition de l'exposition, la peur panique s'atténuerait jusqu'à la suppression du caractère pathologique.

Qui ne voit que cette approche méprise complètement le patient, son histoire individuelle, le pourquoi de ses pathologies, et que le patient  ne pourra jamais, par cette approche, redevenir le maître de sa vie, l'auteur authentique et conscient de ses entreprises ?

 Pour le psychanalyse, la phobie est symptômatique, donc elle a un sens, et une fonction.
A la suite de la mise en place d'une stratétigie défensive, un donné qui est apparu comme dangereux et excédant les capacités synthétiques du moi a été refoulé, et pour des raisons complexes, "mal" refoulé. Ce contenu ne cesse de s'exprimer et d'empiéter sur la vie du patient, cela lui est inhérent, mais comme il lui est primitivement apparu comme inacceptable, il apparaît par la suite symptomatiquement, c'est-à-dire qu'il produit des effets dont la censure déforme, travestit le contenu initial.
De cette façon, le contenu censuré peut se manifester, et sa manifestation est adéquate aux exigences de la censure imposée par le surmoi, qui bride plus ou moins violemment le moi, et limite les possibilités de satisfaction libidinale.
Le problème, c'est que ce complexe névrotique produit à la longue bien des effets néfastes, dont le sens échappe au patient, à cause de la déformation mise en place par la censure, et des nombreuses résistances à la prise de conscience de la source, à la vérité libératrice, à "l'abréaction".
Ses résistances divisent le patient, le scindent, le rendent étranger à lui-même. Il lui faut faire quantité d'efforts pour se retrouver lui-même.
Le psychanalyste l'aide à vaincre ses résistances, que, seul, le patient ne peut reconnaître comme tel, du fait de leur fonction. D'où l'utilité du transfert.

C'est donc naturellement que les symptômes du patient doivent s'atténuer, se modifier éventuellement, puis disparaître. Leur abolition progressive accompagne l'amélioration générale de l'état du patient. Celui-ci n'aura plus peur par exemple, de sauter d'un pont, non parce qu'il n'aura plus que l'envie de le faire, mais parce que, de plus en plus heureux et maître de ses orientations, il n'en aura plus du tout l'envie. Et alors, le pont sera franchi, sans efforts. Bien sûr, il restera toujours une part d'incertitude, et de risque. La vie est comme ça. Elle exige l'extériorisation, et toute extériorisation est prise de risque. Or, il faut que la pulsion de vie l'emporte. Mais cet aspect dangereux et angoissant de la vie sera réduit au nécessaire, au minimum vital. Son appréhension ne submergera plus l'individu ; elle perdra son caractère pathologique;

Conclusion

Les TCC reconditionnent à la mesure de leur déconditionnement, "reprogramment" à la mesure de leur déprogrammation.
La psychanalyse déconditionne, et laisse le reconditionnement au soin du patient. A lui, à partir de la résolution progressive de ses complexes, de se faire lui-même, de se construire pas à pas, de trouver les voies qui lui conviennent, de les créer au besoin.
Il n'est pas question pour elle, par exemple, d'aider le patient à la résignation,de lui trouver des motifs forcés de satisfaction dans les conditions objectives qui lui sont faites, et qui peut-être ne lui correspondent pas. Bien au contraire, il s'agit d'aider le patient à chercher le meilleur compromis possible, de lui permettre de changer les conditions subjectives et objectives de sa vie, de favoriser une réalisation, non fantasmée mais concrète, de ses désirs. Donc, l'adaptation au monde, facilitée par un soulagement intérieur, est aussi possibilité de modification réelle des modes d'accès au monde, interaction constante entre les évolutions du dedans et les évolutions du dehors.

En un mot, la psychanalyse ce n'est pas du dressage, l'apprentissage de la docilité, mais c'est la conquête de sa liberté.

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 18:24

Je ne vais pas reprendre ici la critique de la croyance en la responsabililité individuelle. Je l'ai développée, entre autres, dans l'article sur les "fondements de notre société".
Pour moi, il n'existe pas quelques déséquilibrés irresponsables. Il n'y a, principalement, que des irresponsables, et que des circonstances atténuantes.
Pas sûr que la liberté trouve une place dans l'ensemble des déterminismes!

Mais je veux simplement exposer, par des exemples concrets, en quoi la psychanalyse peut modifier, doit modifier l'appréhension des criminels par le monde judiciaire.
Elle dévoile les motifs véritables d'un nombre important de conduites délictueuses.

Il faut distinguer la délinquance intéressée ( recherche d'un gain, enrichissement illégal ), de celle, incontrôlable, qui résulte de troubles du comportement, même si les deux s'entremêlent souvent du fait de l'interaction constante entre la misère sociale et la misère psychologique.
Les études sociologiques, philosophiques ( Marx, Sartre, Foucault, Bourdieu ... )  explicitent les raisons de la délinquance par "intérêt", dévoilent que le droit sert souvent la domination des classes privilégiées, la perpétuation de l'idéologie qui structure la société,qui légitime les inégalités,et qui asservit la majorité des individus.
Et puis, ce n'est pas difficile de comprendre que des gens qui ne possèdent rien, vont être plus tentés par l'acquisition illégale de biens que des héritiers qui possèdent un chalet à Mégève et une villa sur la Côte d'Azur.
C'est pourquoi je n'insisterai pas sur cet aspect.
Mon idée, c'est plutôt de "compliquer" les choses, en montrant ce que masque la surface, et pour cela la psychanalyse est efficace.
Je ferai, également , une critique de la prison telle qu'elle est.

Beaucoup de criminels ne peuvent contrôler leurs pulsions, comme des enfants. Ne dit-on pas qu'ils sont souvent de grands enfants? C'est tout le problème. Leur processus d'autonomisation a été entravé, ce pourquoi ils ne sont pas sortis de la fusion. Pour pouvoir accepter la frustration provisoire, il faut que l'individu croit qu'il va finir par réussir, par aboutir. Mais s'il n'a pas été, pour des raisons sociales, familiales, suffisamment comblé dans son enfance, tout succès par la voie légale peut lui paraître inaccessible. L'individu n'a pas appris qu'il pouvait obtenir quelque chose  en y travaillant ( par des moyens acceptables socialement ). Ainsi, il prend de force.

D'autre part, l'individu peut, et cela tout à fait inconsciemment, commettre un crime pour aller en prison.
On s'y occupera de lui. Il n'y aura pas la nécessité de s'efforcer de subvenir à ses besoins, par ses propres moyens. Dans ce cas, un problème d'arrêt du développement psychique, conduit l'homme à chercher des raisons de vivre en dehors de lui-même.
Les individus qui ne sont pas suffisamment autonomes cherchent un cadre susceptible de les tenir, et les entretenir.
Cela peut être la religion, l'armée, la prison. C'est un fait connu de tous qu'un grand nombre de prisonniers, qui fantasment sur la liberté, s'écroulent complètement quand ils sortent. Ils déchantent vite car il leur faut se reprendre en main.
Et soit ils reprennent leur violente trajectoire, soit ils se laissent aller, et s'autodétruisent. Bien peu s'en sortent.

Il se peut aussi qu'un sentiment de culpabilité préexistant et angoissant attaché à l'enfance, et à des trauma plus ou moins conscients, poussent l'individu à la violence, à l'illégalité. Cela le rassure de rattacher son angoisse à quelque chose de concret, de réel.
C'est assez désolant de prendre conscience de l'enchaînement des complexes subis qui mène le criminel à perpétrer son acte. Le pauvre n'a pas choisi son enfance, et les ressorts de son attitude lui échappent.

 Enfin, les responsables institutionnels se rendent-ils compte que ce n'est pas en enfermant les gens dans des lieux où ils subiront des traumatismes à répétition, qu'ils s'amélioreront. L'institution est responsable du déchaînement de violence qu'elle tolère, voir qu'elle favorise en ses lieux.
L'intégrité globale de l'individu devrait y être préservée. Certes ce sont les prisonniers qui s'écharpent, mais l'institution pourrait, donc devrait y remédier en développant les structures appropriées. La pacification des moeurs ne peut résulter des prisonniers. Ils se dupent eux-mêmes, finissent par croire au rôle qu'ils jouent depuis trop longtemps. Ce n'est certainement pas dans la compagnie d'autres semblables qu'ils se permettront de baisser la garde, de dévoiler qu'ils sont, au fond, plutôt poète, sentimental ou autre. La prison ne peut que les maintenir dans leur rôle, le favoriser.

Il est probable que la croyance métaphysique en la responsabilité totale et entière des individus sert pour justifier les souffrances des criminels, qui doivent payer à la hauteur du "mal" infligé.
Il serait temps d'en finir avec ces conneries métaphysiques.

Un dernier point. Je ne peux m'empêcher la surprise, la stupéfaction, quand j'apprends par des rapports de sociologues, psychiatres étonnés, que la plupart des prisonniers ont des "troubles mentaux". C'est tellement évident !
Une importante proportion de ceux qui y sont les avaient antérieurement, sinon ils auraient mieux calculé leur trajectoire.
On a même vu que beaucoup de prisonniers cherchaient, sans le savoir et pour des motifs divers ( manque d'autonomie, sentiment de culpabilité préexistant ) la prison. Et, puis ceux qui y sont arrivés "sains", c'est-à-dire plus équilibrés que les autres, plus "adaptés"  aux normes sociales, développent eux aussi des problèmes psychologiques, parce qu'il est normal d'en développer dans les conditons qui sont les leurs, et qu'il ne peut en être autrement. Comment un individu luçide pourrait-il se satisfaire de cette situation, qui cumule les frustrations. L'homme est-il fait pour vivre aliéné, entre 4 murs, sans liberté, méprisé dans ses aspirations, infantilisé, maltraité?
Si l'homme ne développe pas des pathologies mentales dans de telles conditions, c'est qu'il était déjà bien atteint !

On a compris. Je pense que la justice moderne n'a pas intégré les apports psychanalytiques. Elle traite les hommes comme s'ils étaient absolument libres, inconditionnés, comme s'ils commettaient le "mal" en toute conscience et liberté, comme s'ils étaient des incarnations du Diable en quelque sorte, et elle les sanctionne en conséquence.







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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 08:30


Certains psychanalystes pensent que la psychanalyse renforce la responsabilité, donc la culpabilité des individus, y compris quand le "moi n'est pas maître en sa propre maison".
Ils défendent cette position en avancant que, comme l'inconscient fait partie de la personne, celle-ci est encore l'auteur pleinement responsable de ses actes quand sa conscience se fait déborder, submerger par des forces qui la dépassent.
Ils ont donc une compréhension de la psychanalyse proche de celle de Sartre.
L'homme choisit sa propre névrose en ce qu'il a en quelque sorte fallu qu'il ait primitivement conscience d'un danger, ( comme menace pour sa préservation interne ) avant de le refouler. La prise de conscience du danger est antérieure à la censure, au refoulement et par conséquent précède et commande l'orientation inconsciente. Donc, l'homme reste, avec ses névroses, l'auteur de sa propre vie, qui correspond à son "choix originel d'existence".

Le problème, c'est qu'ils n'ont rien compris.
 Le "choix" du refoulement, et de la névrose, est dicté par la nécessité. Sa fonction est de préserver l'individu d'une angoisse non assimilable en un temps donné. Donc, considérer que le sujet est libre parce que cette solution fait encore partie de lui, c'est vouloir sauver la morale à tout prix, mais c'est refuser de comprendre les mécanismes de survie psychique auxquels sont contraints les individus.
 La vraie psychanalyse, c'est une tentative d'appréhender le monde, réellement, "par delà le bien et le mal".
Ce ne doit pas être un système de justification des valeurs établies de plus, dont la finalité serait une stricte adaptation des individus aux normes en vigueur.

 Pour moi, elle contient même les éléments pour une rénovation des rapports humains et des rapports  entre l'homme et la nature. Ce n'est pas la seule voie qui la propose mais c'en est une, et de première importance.

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