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20 février 2025 4 20 /02 /février /2025 19:30

Plus je m’intéresse à l’islam, plus je m’aperçois que cette idéologie mortifère cadenasse toute la vie des croyants, et qu’il leur est impossible de prendre du recul, et de réfléchir par eux-mêmes, de décider de leur vie. Ceux qui y parviennent, soit quittent l’islam, soit sont dans le mal-être.

On ne devrait pas permettre le formatage précoce des enfants à l’idéologie, comme l’écrivait Russell.

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20 février 2025 4 20 /02 /février /2025 19:28

 

Comme dit Jack le fou, le plus grave pour un musulman : violer des petites filles ; avoir des esclaves sexuelles ; couper une main ; tuer des apostats ; manger du bacon ? Le plus grave pour un musulman, c’est manger du bacon.

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20 février 2025 4 20 /02 /février /2025 19:26

On parle toujours des colonies Occidentales, françaises, anglaises, espagnoles… L’histoire n’est faite que de conquêtes et de colonisations. La France a beaucoup perdu, perdu son prestige avec la fin des colonies, qui ont apporté beaucoup de méfaits aux peuples conquis, mais également beaucoup de bienfaits (voir le film « la vie de Brian », des Monty Python). L’empire mongol, l’empire ottoman, l’empire perse, comment se sont-ils édifiés ? Comment l’islam s’est-il répandu ?

On parle de la beauté de l’Alhambra en Espagne. On reconnaît donc que la colonisation, arabe, peut avoir du bon. Et pas l’inverse ? D’ailleurs, l’Espagne a bien été colonisée par les arabes. Et puis, qu’est-ce que l’Algérie actuelle si ce n’est une terre colonisée ? Ce pays est peuplé à 85% d’arabes, issus des conquêtes arabo-musulmanes de la péninsule arabique. Les berbères sont les véritables indigènes du pays. Et l’islam a été imposé par la force. Les arabes sont des colonisateurs, des fils de colonisateurs, ni plus ni moins que les colons français. Ils devraient donc partir, quitter l’Algérie, et donner beaucoup d’argent en compensation aux peuples conquis et asservis.

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20 février 2025 4 20 /02 /février /2025 19:25

L’islam est une religion d’amour, comme on l’entend souvent. C’est pour cela que l’on décapite en son nom, fouette les amoureux, coupe les mains des voleurs, excise les petites filles, lapide les femmes adultères, tue les apostats, prône l’assassinat des  « mécréants » ou « déviants », libres penseurs, homosexuels, légitime l’esclavage, et l’esclavage sexuel.

Les musulmans se seraient-ils égarés, éloignés du texte ? Les chrétiens n’ont-ils pas commis des actes terribles ? Les bouddhistes eux-mêmes n’ont-ils pas été parfois violents ? Oui, mais chrétiens et bouddhistes sont en désaccord avec leurs livres. Jésus préconisait de tendre la joue gauche quand la droite était frappée. Il a empêché la lapidation d’une femme par « que celui qui n’a jamais pêché jette la première pierre. »  Il n’a tué personne, n’a jamais appelé à tuer personne, n’a jamais violé, guerroyé, et s’est laissé mettre à mort, comme Socrate. Le Bouddha, idem, n’a jamais appelé à la violence. Il encourageait même ses disciples à le quitter s’ils n’étaient pas convaincus, et à trouver leur propre voie. Mais, dans le coran, dans les hadiths, la violence est omniprésente.

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20 février 2025 4 20 /02 /février /2025 19:21

 

Ce terme, ce concept a été créé sciemment. D’une part, il sous-entend que la critique du seul islamisme est légitime, et pas de l’islam en tant que tel. Or, la critique de toutes les religions est légitime. D’autre part, le terme phobie renvoie à la pathologie, sous-tendant qu’on ne peut qu’aimer l’islam si on le connaît et si on est sain d’esprit. Or, on peut être sain d’esprit, et le connaître, et ne pas adhérer à ses dogmes. Je dirai même que plus on le connaît, plus on est atterré par tant de stupidités. Le coran est le livre d’un bédouin inculte du 7ème siècle.

Autant, dans l’Ancien Testament, le Mahabharata, par exemple, il y a des passages littéraires, des idées profondes, autant le coran est nul littérairement, et ne recèle aucune idée profonde, comme l’écrivait Schopenhauer. Toute religion inhibe l’intelligence. En donnant une certitude, elle empêche de chercher, se donne dès le début un obstacle à la recherche. Elle dispense l’individu de névrose individuelle, car elle est « névrose universelle de l’humanité », fiction consolatrice, comme l’écrit Freud. Mais l’islam est peut-être la religion qui repose sur le livre « sacré » le plus bête que je connaisse. Elle produit des idiots, et est amené, par le progrès des sciences et des connaissances, à disparaître.

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19 février 2025 3 19 /02 /février /2025 20:25

Spontanément, je m’éloigne de plus en plus des arts martiaux. Ils furent une grande passion et je m’y intéresse toujours. Mais ils ne me paraissent plus indispensables et indissociables de ma personnalité, de ma vie. Je vais donner quatre axes pour expliquer cette évolution : efficacité ; spiritualité ; plaisir du mouvement ; esthétique.

L’efficacité des arts martiaux est toute relative. On se découvre, en fait, de plus en plus faible, de plus en plus vulnérable à mesure qu’on acquiert de l’expérience. L’efficacité est une illusion. De toute façon, il y a toujours plus fort, et la quête de l’efficacité martiale est sans fin, toujours insatisfaisante. Il est préférable d’atteindre une sérénité intérieure indépendamment de cette quête.

J’ai très tôt associé arts martiaux et spiritualité. Peut-être que j’ai été influencé par tout un syncrétisme. Mythologie du bushido, des samouraïs, mystères presque occultes des ninjas, comme s’ils portaient avec eux une force, des pouvoirs énigmatiques, fascination pour les moines shaolin et leur sagesse supposée… C’est comme si spiritualité et arts martiaux étaient indissociables, où plutôt comme si les arts martiaux étaient le vecteur privilégié de la spiritualité, et de la paix intérieure. C’est assez étrange, car la quête spirituelle peut tout à fait s’en passer, s’en délivrer même. Elle en est indépendante. Je dirais de plus que si la concentration dans les arts martiaux peut conduire à une forme d’état modifié de conscience, la danse permet une libération de la conscience. La conscience s’ouvre avec l’ouverture des défenses d’un corps cadenassé, canalisé pour le combat. Et ce qui émerge, les défenses amoindries, ce n’est pas de la faiblesse, c’est de la vraie force. La danse peut donner une assurance psychique et physique inattendue, que les arts martiaux promettent mais semblent si rarement procurer.

Pratiquer les arts martiaux, c’est aussi prendre plaisir à bouger. On arrêterait vite si ce n’était qu’une ascèse douloureuse, un effort. Apprendre des mouvements, enchaîner des mouvements, travailler l’équilibre, la tonicité, la coordination, la vitesse, cela donne des sensations.  L’entraînement, c’est aussi une forme de dépense nerveuse qui libère des endorphines. Se concentrer sur les gestes, c’est également un genre de méditation active, où l’on ne pense pas, où on est pris par/dans le flow, où on est moins pris par les soucis, les ruminations. Mais ce plaisir du mouvement, et tous ces avantages des arts martiaux, je les trouve plus encore, maintenant, dans la danse. Tout art martial reste un système contraignant, même quand on créé des enchaînements, car ceux-ci reposent sur une base technique très codifiée. On n’invente pas soi-même ses propres mouvements. La danse donne une liberté dont les seules contraintes sont les limites du corps. On peut tout y explorer, sans souci d’efficacité.

La beauté des arts martiaux. J’ai pris beaucoup de plaisir visuellement aux arts martiaux. Aïkido, silat, différents types de kung fu, taekyon, katori shinto ryu etc… Mais que ce soit l’habitude, qui m’en a lassé, ou la découverte de la danse, je ne trouve plus ça aussi beau. Parfois, ce qui m’exaltait me paraît même presque ridicule. Mon attirance pour l’esthétique des arts martiaux, le désir de m’en approprier les mouvements pour en reproduire la beauté gestuelle, ont été remplacés par l’esthétique de la danse, ses multiples possibilités nouvelles à explorer, à m’approprier, ce renouvellement des formes de corps et des perspectives, et l’état d’esprit différent, la métamorphose spirituelle que cela implique. Accepter d’abandonner le souci d’efficacité, envisager la formation d’un corps pacifié, et non plus tourné vers l’obsession des réponses possibles à l’agression.

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19 février 2025 3 19 /02 /février /2025 19:54

Je pense que l’on saisit mal ce qu’est réellement l’aïkido, et l’évolution spirituelle de Morihei Ueshiba. Je lis souvent que Ueshiba n’était pas réellement pacifiste, que l’aïkido doit être un art martial redoutable, que Ueshiba était un nationaliste extrêmiste etc…

Mais s’il s’avérait que Ueshiba était vraiment nationaliste, impérialiste, si, peut-être, l’évolution de l’aïkido dépend du contexte, après- guerre, sa perception par les américains comme « art de la paix » lui ayant permis l’autorisation d’être enseigné, je pense que l’évolution spirituelle d’Ueshiba est réelle, et n’est pas qu’opportuniste. Il faut restituer et le parcours individuel, et la période historique.

D’abord, le souci de spiritualité marque l’itinéraire de Ueshiba bien avant-guerre. La mort de son père qui fut un bouleversement, la rencontre avec le chef spirituel de l’Omoto kyo, Onisaburo Deguchi, le désir de fonder une enclave de la paix en Mandchourie, société utopiste, manifestaient clairement que Ueshiba n’était pas juste un guerrier borné du type de Sokaku Takeda.

Ensuite, il faut préciser des choses qui sont connues, mais dont on ne parle pas assez quant à l’itinéraire de Ueshiba. Ueshiba était shintoïste fervent. Il croyait que les kami, les divinités shintoïstes, protégeaient le pays des Dieux. Il formait, également, une partie des élites guerrières, policiers, officiers, aux arts martiaux. Quel autre but que l’efficacité, en effet ?

Or, voici que le Japon, pays « protégé par les Dieux », qui n’avait jamais été envahi, conquis, perd la guerre, et est envahi. Les kamikaze, « vents divins », ont été nommés ainsi en référence aux tempêtes providentielles qui protégèrent par deux fois les Japonais des invasions mongoles. Or, les kami n’ont pas, cette fois, protégé le Japon.

Ueshiba, qui était très shintoïste, et nationaliste, a dû être marqué par cela. Ensuite, la défaite du Japon a été d’autant plus traumatisante qu’elle est due à un crime de guerre effroyable, les bombes atomiques de Hiroshima et de Nagasaki.

Contre cela, rien à faire. Les arts martiaux sont d’un autre temps, complètement inutiles. On parle de l’efficacité des arts martiaux avec le référentiel Ufc. Mais l’Ufc, ce n’est pas la guerre. Et contre les missiles nucléaires, kendo, jujutsu ou daito ryu ne servent strictement à rien.

Soit donc, on cesse la transmission d’arts martiaux devenus inutiles, soit, si l’on veut continuer à les transmettre, ils doivent changer profondément de valeur, puisque tels quels, ils ont perdu leurs fonctions. Leur rôle ne peut plus être le même. Ils ne préparent plus à la guerre. On ne se bat plus avec des sabres, des jo, des naginata, ou des arcs.

Ils doivent servir à l’éducation des hommes. Ce qui devient prioritaire, dans un monde où les armes que les hommes ont créées sont si destructrices qu’elles peuvent mettre fin à l’humanité dans son ensemble, c’est de changer l’esprit des hommes, de le métamorphoser. C’est cela la révélation de Ueshiba. Pas la quête d’une efficacité désuète. Changer le cœur des hommes.

Hélas, combien l’ont réellement compris. Ueshiba disait que quelqu’un qui comprendrait atteindrait son niveau en trois mois.

Je n’ai jamais rencontré un tel homme, une telle femme. Et à ma connaissance, aucun expert, « sensei » ne l’a atteint. Ils buttent tous par leurs techniques. Pourtant, ma première motivation, en pratiquant l’aïkido, c’était cette paix intérieure et bienveillante à partir de laquelle naît la spontanéité des gestes, et pas la répétition figée des mêmes techniques pendant des années. Ma naïveté paraît les « maîtres » de l’aura spirituelle de Ueshiba. Même les gradés étaient nimbés d’une sorte d’auréole magique à mes yeux. La désillusion a été, sur ce point, totale.

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13 mai 2023 6 13 /05 /mai /2023 12:43

Un Loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l'eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le Mâtin était de taille
A se défendre hardiment.
Le Loup donc l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
" Il ne tiendra qu'à vous beau sire,
D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, haires, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l'épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. "
Le Loup reprit : "Que me faudra-t-il faire ?
- Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse. "
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
" Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.

Les Fables, Livre I
 

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13 mai 2023 6 13 /05 /mai /2023 12:29

"Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction du travail », je vois la même arrière pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, ce qu’on sent aujourd’hui, à la vue du travail – on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir – , qu’un tel travail constitue la meilleure des polices, qu’il tient chacun en bride et s’entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l’indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l’amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l’on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l’on adore aujourd’hui la sécurité comme la divinité suprême. – Et puis ! épouvante ! Le « travailleur », justement, est devenu dangereux ! Le monde fourmille d’« individus dangereux » ! Et derrière eux, le danger des dangers – l’individuum* ! (…) Êtes-vous complices de la folie actuelle des nations qui ne pensent qu’à produire le plus possible et à s’enrichir le plus possible ? Votre tâche serait de leur présenter l’addition négative : quelles énormes sommes de valeur intérieure sont gaspillées pour une fin aussi extérieure ! Mais qu’est devenue votre valeur intérieure si vous ne savez plus ce que c’est que respirer librement ? si vous n’avez même pas un minimum de maîtrise de vous-même ?"

NIETZSCHE, .Aurore

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12 mai 2023 5 12 /05 /mai /2023 23:26

 

« La philosophie a finalement toujours été une école de management et de leadership ». On pourrait dire également que les managers et les leaders sont les philosophes des temps actuels.

L’existentialisme :

« L’existence précède l’essence ». Qu’est-ce que ça veut dire ? Que vous êtes libre de bien bosser, ou non, pas d’excuses. Comme l’a écrit Sartre, condamnés à être libre, quels que soient vos choix. « Projet originel d’existence », vous n’êtes pas déterminé. Certes, il y a les situations, mais toujours vous avez le choix, librement inconditionné, au sein de ce contexte. Vous êtes embarqué. Qu’allez-vous faire de votre vie ? Servir l’entreprise, ou non ? Freud était de mauvaise foi. Pour refouler quelque chose comme dangereux dans l’inconscient, il faut en avoir une conscience première, donc vous êtes encore et toujours libre. Votre conscience l’emporte. Pas d’excuses.

Le Bergsonisme :

Il y a l’élan vital, la morale close, fermée pour les faibles, la morale ouverte pour les forts. Vous voulez être faibles ? Soyez les créateurs de vos propres valeurs, boostez votre créativité, la vie est « création d’imprévisible nouveauté », comme l’écrit Bergson, et servez l’entreprise au mieux. On rejoint les Taoïstes. Soyez flexibles, libres, adaptez-vous et assumez vos choix. Certes, les rites sont utiles à toute organisation (Confucius), mais l’excès de rites ne doit pas scléroser, figer, empêcher l’innovation. Peut-être atteindrez-vous alors le dernier stade, le mystique, et l’empathie que vous aurez bénéficiera à tous vos collaborateurs, à vos subalternes, et même à vos supérieurs, eh oui, je vous le dis, c’est provocateur, mais même vos supérieurs ont besoin de vous, peuvent apprendre de vous. Mais si vous êtes pauvres, interrogez-vous vraiment. Qu’avez-vous fait, réellement, sincèrement, pour devenir riches ? Mais pour bien anticiper, il faut se concentrer sur le pouvoir du moment présent, riche de toutes les virtualités, les possibilités en sommeil. Méditons.

La main invisible du marché :

Comme l’écrivait Adam Smith, toujours bon de rappeler les fondamentaux, on ne demande pas à un boulanger d’être sympathique, on lui demande de faire du bon pain. Eh bien, on ne demande pas à un cadre d’être un gentil garçon (rires), on lui demande d’être efficace, de produire, d’agir. Un temps pour la réflexion, un temps pour l’action. Et souvenez-vous toujours de cette maxime tirée de La Fontaine, ce maître de sagesse, « L’oisiveté est la mère de tous les vices » et, encore, je ne peux m’empêcher, de vous donner celle-ci, qui a été ma boussole, mon repère toute ma vie « Le travail, c’est le vrai trésor ».

Pragmatisme :

N’oubliez pas, les plus grands penseurs américains étaient pragmatiques. Ce qui compte, ce n’est pas la vérité de la proposition, c’est si elle fonctionne. Que vous importe si Dieu existe ou non, si croire en son existence vous apporte le bonheur. Souvenez-vous que la réussite de votre entreprise, et donc de vos collègues, dépend de votre motivation. Libre à vous de vous détruire, de renoncer, mais, je vous en prie, ne gâchez pas la vie de vos collègues !

Nietzsche :

Comme l’a bien vu Nietzsche, la vie est surmontement, dépassement de soi. L’homme est un pont vers le surhomme. Voulez-vous faire partie des faibles ? Alors stagner. Régresser ? Non, tout de même, car alors c’est la porte (rires). Non, sérieusement, stagner aussi, c’est un crime contre la vie, la volonté de puissance de domination. Il vous faut vous surpasser à chaque instant, et écraser, sans vergogne, la concurrence, car la vie est cette lutte pour le pouvoir, l’accroissement. Nietzsche rejoint ici Spinoza, pour qui le bonheur est le passage à un degré de perfection supérieure. Allez, je vous la fais plus simple, l’augmentation de la puissance d’agir, c’est, aussi, la joie. Vous voulez être tristes ?  Baissez les bras, abandonnez la lutte, vous serez tristes, mais vous ruinerez la vie de vos collègues, les entraînerez dans votre sillage, inondant d’ondes négatives l’espace de travail. Et vous croyez vous en tirer comme ça, si simplement ? (rires). Non, ce n’est pas acceptable. La responsabilité avant tout. Ne vous défaussez pas. Et la mystique encore, aller je vous le donne, la connaissance du troisième genre, la plus haute chez Spinoza, la béatitude intellectuelle dans le travail, au travail, par le travail. 

Selon Nietzsche, encore, il y a Apollon, l’ordre nécessaire à toute organisation, le support de l’entreprise, et Dionysos, la créativité géniale qui fera prospérer l’entreprise. L’entreprise doit trouver un équilibre entre le dionysiaque et l’apollinien, laisser du lest à ses employés, tout en les cadrant. C’est ce qui fait la beauté de la culture d’entreprise.

Stoïcisme :

 Et les Stoïciens, dans tout cela, me direz-vous ? Ah, ce n’étaient pas le genre à se plaindre, ce n’étaient pas des grincheux, eux ! Et on ne veut pas de ce travail, et on veut plus d’argent, et tels avantages. Non ! Pensez qu’il y a des choses qui dépendent de vous, d’autres non, et qu’il faut les distinguer pour sagement mener sa vie. Votre patron vous en fait voir de toutes les couleurs (rires). Ca ne dépend pas de vous. Seule votre vertu, votre rectitude intérieure, votre maîtrise de vous-mêmes dépendent de vous, et vous mènent à l’ataraxie, l’absence de trouble, la maîtrise de soi, la constance du sage, la tranquillité de l’âme, pour reprendre des traités de Sénèque, qui était, je le rappelle, le conseiller de Néron (qui a si bien réussi comme chacun sait), donc un consultant, un coach, un expert en management lui aussi, pour ceux qui douteraient de l’intérêt de la philosophie dans l’entreprise, pour la vie pratique.

Imaginez toujours le pire ! Voilà qui devrait être un mantra. Imaginez toujours que vous pouvez être licenciés du jour au demain, et vous ne serez pas surpris, choqué de l’être. Cynisme ? Non, car vous pourrez ainsi, préparés, mieux rebondir. Pensez qu’Epictète était esclave, et qu’il considérait que le sage, imperturbable, ne souffrirait pas s’il perdait femmes et enfants, car ce sont choses naturelles qui ne dépendent pas de lui, de nous. Pourquoi, si nous ne nous attachons à rien qui ne soit indépendant de nous, irions-nous gémir ?

« Gémir, prier, pleurer est également lâche

Fais énergiquement ta longue et lourde tâche

Dans la voie où le sort a voulu t’appeler

Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler »

C’est le loup élevant le poète, et lui délivrant son magnifique message de grandeur et de vie. Il lui enjoint de le prendre pour exemple. Eh bien, votre vie à vous, « la voie où le sort a voulu vous plonger, c’est l’entreprise, et la résignation que vous devez atteindre, c’est celle du loup, qui ne gémit, ni ne pleure, ni ne prie (quoique vous pouvez prier) mais fais énergiquement sa longue et lourde tâche dans voie où le sort a voulu l’appeler. Puis après avoir souffert, il meurt dignement, sans jérémiades, sans parler est-il écrit. Voilà ce que devrait être votre vie dans l’entreprise, au service de l’entreprise. Et, encore, plongé dans le taureau de Phalaris –qu’est-ce que le taureau de Phalaris, me direz-vous (eh bien, on y brûlait vif les condamnés), le sage est heureux, il n’est point troublé. Eh bien, vous qui vous plaignez sans cesse de vos conditions de travail, êtes-vous plongé, dites-moi, dans le taureau de Phalaris ?

Et comme mantra, aussi, « ce n’est pas l’événement qui m’affecte, c’est la représentation de l’événement ». On vous l’a souvent dit, ou c’est nouveau pour vous.  Eh bien, ce n’est pas le développement personnel qui l’a trouvé ça, non, ce sont les Stoïciens. Ca veut dire que vous êtes troublé par la représentation, non par l’événement réel. Votre femme meurt, et c’est l’événement qui vous trouble croyez-vous ? Mais regardez votre voisin, qui vit la même chose sans souffrance, parce que sa représentation de l’événement est différente. Ainsi, vous perdez un bras, votre travail, un proche, ne vous plaignez pas, agissez sur ce que seul vous pouvez contrôler, l’usage de vos représentations. Vous avez un patron irascible, des conditions de travail que vous trouvez déplorables ? Dites-vous bien que ce n’est que dans votre tête que cela se passe, qu’il vous suffit de changer la façon dont vous percevez les choses pour modifier votre état d’esprit. Et vous deviendrez adultes, autonomes, ne vous plaindrez plus dans une attitude de victime, un geste infantile, le refus d’assumer vos propres responsabilités car c’est facile, sur le patron, les collègues, la société, le boulanger, ou le service SNCF (rires) qui vous fait arriver en retard, quand vos collègues, eux, n’ont pas de retard. Mais quand donc deviendrez-vous adultes, responsables ? N’oublions pas le pouvoir du moment présent, méditons. 

Pascal :

Finissons par Pascal. Paraphrasons ce grand maître de sagesse. Pour Pascal, un patron a toujours raison, non dans l’absolu qui n’est pas de ce monde, mais du seul fait de sa position en tant que patron, on lui doit obéissance, car le respect de la hiérarchie est inévitable pour préserver la paix sociale, éviter le chaos. Un peu d’injustice est préférable à la faillite de nos institutions, de notre belle société n’est-ce pas ? Vive la République, vive la France ! Hourra !

Ce sera la conclusion, chers amis ! 

Ps : L’historien Harari dit que les poules ont réussi au niveau de l’espèce, d’un point de vue démographique, mais que leurs vies individuelles (enfermées dans des box) sont terribles et nettement moins libres et heureuses que celles de leurs ancêtres. Ne pourrait-on pas ajouter, si l’on suivait anarchistes et marxistes, qu’il en est exactement de même de l’homme, qui s’est multiplié en tant qu’espèce, mais qui vit parqué dans des espaces fermés toute la journée, quand, avant l’avènement de l’agriculture, l’homme du paléolithique chassait et cueillait au grand air ! Eh bien, osons le dire. L’homme enfermé qui œuvre au bien commun, qu’on dispense de penser pour son bien, au profit de l’entreprise et de la société, n’est-il pas le plus heureux des hommes ? On le prive ainsi d’inutiles atermoiements, qui plus est néfastes à la société, et on lui offre en retour tant de divertissements, de distractions salutaires, pensons à nos bleus champions du monde, aux émissions de variétés si ludiques et entraînantes. Nous verrons lucidement qu’on lui offre le meilleur des sorts, une vie confortable, où tout est balisé, sécurisé, sans incertitudes, sans risques, sans pensées, la vie idéale en somme, où tout est fait pour son bonheur. Car l’homme ne veut-il pas être heureux ? Comme le disent le Dalaï lama, Christophe André, Eckart Tollé, Ringpoché quelque chose, et tant de maîtres de sagesse, arrêtons de nous plaindre, de ressasser le passé, d’anticiper l’avenir, et concentrons-nous sur le moment présent, surtout sans réfléchir, et peut-être arborerons nous sur notre visage la magnifique idiotie du parfait crétin, le crétin des hauts plateaux himalayens, le visage de l’imbécile heureux le plus connu de la planète, (mais Eckart Tollé n’est pas loin, puis suivent de près Laurent Gounelle et Eric Emmanuel Schmitt), j’ai nommé le Dalaï lama.

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