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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 19:40

 

Les animateurs de cette radio passent beaucoup de temps à ridiculiser les électeurs du FN un peu rustres et primaires. Soit. Mais la façon dont ils s'y prennent est violente et méprisante, comme la domination d'une classe sociale sur une autre moins favorisée financièrement et culturellement. Ils devraient relire Bourdieu. Sont-ils eux-mêmes très cultivés? Ils paraissent bien sûrs d'eux, suffisants. Doutent-ils d'eux-mêmes? Se prennent-ils eux aussi pour les cons qu'ils critiquent?

Une remarque d'ailleurs, c'est qu'on ne se moque pas des déficients intellectuels, des mongoliens, mais on ne s'en prive pas pour les cons (mais qu'est-ce un con?) comme s'ils choisissaient librement de l'être (le projet originel d'existence Sartrien). Mais s'ils avaient l'intelligence de Proust ou de Dostoïevski, ils seraient Proust ou Dostoïevski, et pas, par exemple, Coe ou Hanouna. On ne choisit pas plus d'être con que d'être mongolien, de même qu'on n'est pas à l'origine de sa beauté, de son énergie ou de sa vivacité d'esprit (critique du mérite).

Ainsi, je trouve violent le film "Le dîner de cons". C'est un film très méprisant quelque part, et les types qui s'en gaussent (Lhermitte et Huster dans le film) paraîtraient tout aussi cons aux yeux d'Einstein, de Balzac ou de Faraday par exemple, et en plus cyniques et superficiels, en dessous finalement des cons dont ils se moquent.

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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 19:29

 

Vu un reportage où les femmes qui avaient couché avec les Allemands étaient tondues, voire lynchées et violées. Le narrateur disait que c'était le fait des "résistants de la dernière heure", bref des mauvais français en somme. Je suis bien d'accord. Mais j'ai une question. Où étaient les bons français, les vrais résistants? Ils n'étaient pas là pour protéger ces femmes en tout cas. Etait-ce par lâcheté, parce qu'ils ont été surpris, submergés par la violence de la foule, ou étaient-ils également parmi les lyncheurs? Dans ce dernier cas, ce serait aussi de belles ordures! En tout cas, on a pas beaucoup de témoignages impliquant des résistants ou des hommes qui se soient interposés. 

Facile d'exclure sa propre potentielle monstruosité, et de la projeter sur le supposé tout autre, quelque soit le nom du tabou transgressé, l'assassin, le collabo, le traître, le parricide ou le pédophile. La monstruosité, ou "l'inquiétante étrangeté", on la porte tous en soi, et c'est le fait des gens "normaux" l'ignorant volontairement qui engendre le plus grand mal.  Les tueurs isolés font moins de victimes que les gens ordinaires (Hiroshima, les nazis, les communistes, les guerres mondiales, guerres de religion, etc, au final des millions et des millions de victimes.) Et ce n'est pas fini.

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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 19:24

 

J'ai écrit que pour moi, le prix Nobel attribué à Dylan était superflu. Il n'en avait pas besoin. Vargas Llosa a été plus radical en écrivant que la prochaine fois, il le donnerait à un footballeur. J'ai vu un doc sur Dylan et un doc sur Cohen. Au fond, je connais mal les 2 chanteurs. Eh bien j'ai été déçu par Dylan, et impressionné par Cohen. Finalement, après avoir vu ces reportages, Dylan me paraît surestimé, très opportuniste, voix médiocre et personnage assez fat, petit mec manquant de profondeur. Cohen, lui, en sort grandi. Voix superbe, hypersensibilité, et textes (qui étaient traduits en français) très poétiques.. C'est Cohen qui méritait ce Nobel finalement.

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18 décembre 2016 7 18 /12 /décembre /2016 13:26

 

J'annonce la prochaine grande évolution. Elle est préparée depuis fort longtemps. J'annonce des temps nouveaux. J'affirme que la majorité des hommes est encore psychiquement infantile, et pas éveillée à la compréhension de l'interdépendance des phénomènes, psychologie toute prête pour le jugement et le lynchage donc.

De grands esprits comme La Mettrie, Spinoza, Freud ou Levi Strauss l'ont amorcée.Les avancées scientifiques en confortent les hypothèses. De plus en plus de penseurs, de tendances, abondent en ce sens. La sociobiologie, la psychologie évolutionniste, le transhumanisme, Harari et sa "Brève histoire de l'humanité", convergent pour corroborer quelques-unes de mes hypothèses, quelques-uns de mes dévoilements.

Il ne s'agira pas de libérer le peuple, ni de montrer que l'on ne peut pas le libérer. Il s'agira d'imposer une nouvelle vision du monde, ou la fiction du libre arbitre sera exposée comme telle. Prendre au sérieux le caractère "postulat métaphysique" du libre arbitre, et de l'égalité (et j'ai beaucoup d'arguments), en prendre conscience massivement, cela implique de changer toute la morale, mais aussi de refonder toutes les institutions. Je ne pense pas que les hommes se conduiront plus mal qu'avant, et qu'ils se serviront de cette révélation pour justifier des actes qu'ils n'auraient pas commis sans elle. Je pense qu'ils se conduiront comme ils l'ont toujours fait, essayant de survivre et de s'exprimer, mais que la compréhension des interactions, des rapports de causalité modifieront la perception des gens, l'évaluation, le jugement que l'on porte sur eux, et qu'à terme, cela apportera beaucoup, qu'ils changeront positivement grâce à cela, une véritable révolution morale.

A titre d'anecdote, j'ai lu aujourd'hui dans le journal local qu'un homme d'une quarantaine d'années était jugé pour avoir agressé une femme dans une église. Or, lisant l'article, j'ai appris qu'il avait été déjà condamné pour avoir violé une femme de 85 ans, puis, qu'après avoir été placé à nouveau en cellule, malade et toxicomane, il s'était explosé le dos contre le mur, était tombé dans le coma, et, à son réveil, était paraplégique. Puis on l'a encore jugé et il a pris 6 ans de prison. On fait donc comme s'il était libre, sain d'esprit, et qu'il choisissait librement d'agir ainsi. Mais quel homme sain d'esprit agirait ainsi? Qu'aurait-il à y gagner? Ca n'a pas de sens. Et le problème, c'est qu'on est tous  comme cela, à des degrés divers d'aliénation et d'adaptation. Parfois, un excès d'adaptation conduit à pire encore. On veut enfermer tous les schizophrènes  pour un meurtre commis tous les 2 ans, et les millions de morts lors des guerres, les camps, Hiroshima, le chômage qui génère des cancers et des milliers de morts, la vente de rafales en Egypte, c'est le fait de gens censés être normaux et intégrés. Il n'y a donc pas de la liberté et des circonstances atténuantes. Il n'y a que des circonstances atténuantes. Et rares sont les hommes réellement équilibrés, bien intégrés et capables de refuser l'adaptation à la brutalité majoritaire.

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15 décembre 2016 4 15 /12 /décembre /2016 15:03

 

Philosophe mégalomaniaque par excellence, ce type est spécialiste dans l'art de la justification. Ses livres sont bourrés de contradictions, d'inconséquences, et toutes ses lacunes sont balayées trop facilement par des références constantes à Nietzsche, dont on peut dire à peu près tout et n'importe quoi.

Il est bien meilleur à l'oral qu'à l'écrit, et ses livres sont médiocres et de mauvaise foi. Les gens commencent à s'en rendre compte. Il a pris le melon comme on dit, s'exprime sur tout, et est devenu le gourou Onfray, adulé par les figures dominantes des médias, tels Olivier Giesbert.

Il descend l'œuvre de Sartre, qui, malgré ses erreurs, reste le plus grand philosophe français du 20ème siècle, et l'œuvre de Freud, un génie d'un niveau similaire à Newton, Darwin, Einstein. Romain Rolland, les surréalistes, Stefan Zweig, Thomas Mann, Ricoeur, Castoriadis, Lévy Strauss, les représentants de l'école de Francfort entre autres, ont pris Freud au sérieux, et même Einstein a correspondu avec lui. Quelle figure intellectuelle prend Onfray au sérieux?

Je l'ai même entendu mépriser les profs de fac qui cherchent à donner la meilleure place à leurs bouquins dans les rayons des librairies. Mais ces auteurs bossent des années sur des sujets pointus, et ils vendent 100 exemplaires de leurs travaux! Onfray vend des centaines de milliers d'ouvrages de piètre qualité. C'est vraiment, pour reprendre l'Evangile, se préoccuper de la paille qui obstrue l'œil de son voisin plutôt que de la poutre dans son propre œil.

De même, prendre le contrepied systématique de l'histoire de la philosophie, en méprisant les auteurs consacrés, et en valorisant les figures mineures et sans intérêt, c'est nier que si Aristote, Platon, Descartes, Kant et tous les autres ont dominé, ce n'est pas un hasard, ni un complot mortifère des puissants, mais parce qu'ils ont apporté quelque chose de vraiment plus important, de plus profond, plus précis ou révolutionnaire que les auteurs relégués au second plan. Moi-même, j'aime beaucoup La Mettrie par exemple, mais entre son œuvre et celle de Schopenhauer, y a pas photo. Schopenhauer l'emporte haut la main.

Enfin, le philosophe Onfray, héraut de l'hédonisme et de la joie de vivre, n'exhale ni générosité ni épanouissement enthousiaste, bien au contraire. On retrouve un peu l'éthique désincarnée et toute théorique de Levinas, abstraite mais sans véritable chaleur, représentée par Finkielkraut par exemple, si prompt à critiquer Van Damme, qui, lui, est réellement généreux et n'a pas besoin de vastes et fumeux développements métaphysiques sur l'irréductibilité du visage de l'autre pour aimer les gens.

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 16:40

 

Le cinéma coréen est, je pense, le plus vivant et authentique actuellement, celui qui me touche le plus. Des polars ultraviolents et novateurs, comme "Old Boy", "A Bittersweet life", mais aussi les films de Im Sang Soo, de Lee Chang Dong "Poetry" et surtout "Peppermint Candy" sur l'histoire récente du pays (Georges Steiner disait que la dictature était malheureusement propice à la création), le conte très poétique et touchant "Hansel et Gretel" de Pil sung yim , les films de Im Kwon Taek, de Hong Sang Soo  "Night and Day" (assez nouvelle vague mais avec quelques trouvailles éclairantes), et mon préféré Kim Ki Duk,  cher à mon coeur, "L'arc", "L'île", "Printemps, été, automne hiver", "Le locataire", sans oublier le film le plus personnellement bouleversant, le plus profond pour moi, "Breathless" de Yang ik joon , c'est un territoire, une culture à découvrir, qui rend la Corée, pays jusqu'ici très méconnu, éclipsé par le Japon et la Chine, intriguant et attirant.

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 16:17

 

Plaisir de constater qu'un bon livre peut avoir du succès! 

Agréable à lire, de nombreux développements originaux, ce livre ferait le plus grand bien aux ayatollahs de tous bords, religieux, idéalistes, humanistes etc

Par exemple, voici quelques points de vue qu'il explicite: l'idéologie des droits de l'homme est un ordre imaginaire, il n'y a rien de tel dans la nature ; la liberté et l'égalité des hommes entre eux est une fiction humaniste provenant du monothéisme ; les monothéismes engendrent plus de fanatisme que les polythéismes, eux-mêmes altération de l'animisme plus en accord avec la vraie place de l'homme dans la nature, etc.

Il développe tous ces sujets avec un angle historique, quand j'ai accompli un travail équivalent d'un point de vue philosophique, mais nous concordons sur de nombreux points. Ce livre, si on le prend au sérieux, est éminemment révolutionnaire, et très stimulant.

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 16:04

 

La fumisterie qui consiste à placer la poésie au-dessus du roman me fait bien rire, et rire jaune. J'aime la poésie, j'en lis, j'en ai écrit, j'en récite depuis de nombreuses années, mais enfin même les plus grands  poètes sont tellement surestimés!

Prétendre qu'écrire 10 misérables vers qui sonnent bien est plus difficile qu'écrire 1 bon roman, et qu'il se cache plus de mystère et de richesse dans les poésies malingres de Mallarmé, de Baudelaire, Rimbaud ou Verlaine que dans "La Recherche", "La Comédie Humaine", l'oeuvre de Dostoïevski, Henry Miller ou Céline, c'est vraiment n'y rien connaître, sachant qu'on a Conrad, Kerouac, Miller dans "Le Voyage", mais aussi René Girard, Lévinas, Freud, Alice Miller, et la meilleure prose poétique qui ait jamais été écrite en français.

Quant à l'éternelle fascination pour Baudelaire et Mallarmé, qui furent 2 pauvres types (Katanzakis a vu juste dans "Zorba", pauvres souris papivores, anémiques et sous tutelle), et pour Rimbaud (précoce certes, mais s'il a cessé d'écrire à 20 ans, c'est qu'il avait déjà tout exprimé de son pauvre génie ; on est loin, très loin de Balzac quand même) eh bien que dire, on en rira bien dans quelque temps, de cette mode pitoyable.

Oh combien Jack London est supérieur à ces étroites gens, ces psychismes étriqués, ces sans vies, ces précieuses ridicules ignorant de l'être et faussement rebelles. Genêt, tiens, en voilà un de vraiment subversif! Et Martinson, Powys, et tant d'autres auteurs oubliés autrement plus valeureux.

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 16:02

 

Quoi de plus pitoyable, de plus ennuyeux à entendre que les politiciens, de plus affligeant que les membres d'un parti, d'où l'esprit et la pensée sont toujours absents, Qu'ils sont médiocres, les politiques, c'est presque étonnant!

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 15:55

 

Etre tueur à gages, c'est comme être militaire, c'est être un larbin. Le tueur, même s'il n'en a pas envie, est obligé de tuer si la mafia l'ordonne, et même si la cible est son meilleur ami. Rien de noble et courageux là-dedans, bien au contraire.

Le militaire tue, sans se poser de questions, parce qu'il prétend que c'est son devoir, que si son supérieur lui en a donné l'ordre, il lui faut obéir, que c'est nécessairement bien. C'est se dédouaner lâchement de toute responsabilité. Le supérieur peut se tromper, être du mauvais côté et remplacer le "je" par le "nous", comme je l'ai entendu par un légionnaire connu, non pas "j'ai tué", mais "nous avons tué", c'est ne pas assumer ses actes, car il s'est engagé, il s'est résolu à ne pas réfléchir, à ne pas s'opposer, à tuer etc. Ce type passe pour un dur. C'est un lâche en fait, un larbin, comme presque tous les militaires en fait. Certes, il y en a quelques uns qui obéissent à bon escient, ou désobéissent, mais la situation du militaire l'incline déjà à une soumission exacerbée, une servitude intrinsèque au métier. A méditer.

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